Wolf Alice | Blue Weekend
Le quatuor londonien Wolf Alice jouit d’une réputation très enviable à l’échelle européenne. Par contre, ils ont encore un long chemin à parcourir en Amérique, où le succès tarde à venir. Malgré une nomination au Grammy Awards en 2016 et après avoir remporté le prestigieux Mercury Prize en 2018 pour leur album Visions of a Life, le succès tarde du côté de l’Atlantique. Peut-être que Blue Weekend sera le point tournant ici, car en Angleterre, les critiques raffolent de cet album.
Avec un son qui n’est pas sans rappeler le rock alternatif des années 90s, Wolf Alice peut compter sur Ellis Roswell, chanteuse charismatique tant sur scène que sur disque. Ce nouvel album, réalisé par Markus Dravs qui a travaillé avec Coldpaly, Bjork et Arcade Fire par le passé, applique la même facture musicale que sur les albums précédents : un bon mélange de rock, de grunge et de punk teinté de quelques touches de synthpop. Smile, premier extrait de l’album, a obtenu un vif succès dès son lancement. Vient ensuite Lipstick on the Glass, une autre superbe composition du groupe.
On ne peut passer sous silence la pièce Play the Greatest Hits, aux allures punk et Delicious Things, une pièce plus douce, qui montre le côté plus romantique du groupe. La différence dans le son de cet album est assurément la présence marquée des cordes et des guitares acoustiques tout au long de l’album.
La grande force de cet album est la cohésion. Malgré une palette musicale diversifiée, c’est un album qui s’écoute d’un trait, sans point faible, le fil conducteur étant la voix d’Ellis Roswell, qui sait s’investir et passer l’émotion des chansons sans retenue.