Qui l’eut cru ? Billy Corgan nous présente un troisième album solo Cotillions, un album aux influences country. Oui, vous avez bien lu. Ce plus récent disque du leader des Smashing Pumpkins est la suite logique d’Ogilala paru en 2017. Encore une fois, c’est sous sa véritable identité que William Patrick Corgan décide de nous parler de l’Amérique profonde au rythme des guitares acoustiques et du piano. Tout comme le précédent, c’est un album sans aucune batterie et très peu de percussion.

D’ailleurs, nous sommes très loin de Smashing Pumpkins. Bien sûr, Corgan nous a habitués à de très bonnes pièces acoustiques tout au long de la carrière du groupe. Mais en solo, c’est une autre histoire. Outre les guitares, le banjo, le piano et le violon, c’est vraiment la voix du chanteur qui prend toute la place tout au long des 17 pièces de l’album, enregistré à la suite d’une longue ballade en voiture à travers les États-Unis.

Dès le départ, To Scatter One’s Own, Jubilee et Buffalo Boys donnent le ton. Avec des influences country et irlandaises sous des textes dignes des grands films westerns américains, ce trio résume bien ce qui attend l’auditeur pour le reste du voyage. Tout au long de ce voyage, c’est un Corgan fragile et craintif qui se révèle dans les textes. D’ailleurs, qui peut se vanter de commencer une chanson country avec les paroles suivantes : « scream like jets off to Orion »? Dans le cas de Corgan, c’est tout à fait à point et dans ses cordes.

Plusieurs pièces, dont Fragile, the Spark et Neptulius poursuivent dans la même veine. La chanson de résistance est sans aucun doute Cotillions, qui arrive un peu tôt dans l’album. Dans l’ensemble, cet album aurait eu encore plus d’impact si monsieur Corgan avait retiré quelques chansons. Par contre, avec plus de 62 minutes de musique, les admirateurs du chanteur seront ravis. Étant sur une lancée créatrice depuis plusieurs mois, les amateurs des Smashing Pumpkins ne seront pas en reste longtemps. Un nouvel album devrait paraître d’ici à la fin de 2020. À suivre !