When Sweden meets Quebec

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Photo: Martin Savoie
13 décembre 2017

When Sweden meets Quebec

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Photo: Martin Savoie
13 décembre 2017

JULIA WESTLIN

When Sweden meets Quebec

Rédaction : A. A. Fréchette
Photo: Martin Savoie
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WARWICK | DÉCEMBRE 2013

Même si elle a toujours maille à partir avec la langue de Molière, l’étoile montante du Web, Julia Westlin, vit bien parmi nous, à Warwick. C’est une histoire d’amour digne d’un conte de fées qui y a conduit la belle Suédoise en 2012. Depuis, ses compositions musicales et ses interprétations touchantes transcendent la bande passante.

Dès l’enfance, Julia Westlin, qui n’apprécie guère le cadre scolaire, trop rigide à son goût, se réfugie dans son monde créatif. En classe de musique, elle brille, mais ce n’est pas suffisant pour la « scotcher » aux bancs d’école. Elle enchaîne par la suite les boulots, principalement avec le public, car elle aime prendre soin des gens. Mais l’appel des arts la gagne.

« J’ai toujours été intéressée par la musique. Nous avions un vieux piano dans la maison familiale, sur lequel j’ai joué de nombreuses heures. J’avais l’habitude de fermer les yeux et d’imaginer que je créais de la musique de film », raconte-t-elle. Sa mère aussi en joue, principalement des pièces de musique classique. « Ça me réconfortait, et je crois que j’ai gardé ce même style en moi, étant donné que ce que je crée me semble classique », pense Julia.

En 2005, elle grimpe pour la première fois sur les planches. « C’était sur une île, qui fait partie de la Suède. Toutes mes dépenses étaient payées. À mon arrivée, j’ai été interviewée, en direct, par une station de radio, puis j’ai été photographiée par un photographe populaire. C’était fou! Ça m’a donné un bon coup de pied, de la motivation pour l’avenir », se rappelle celle qui affirme avoir peur de la scène. C’est d’ailleurs sa grande timidité qui lui fait aimer l’aspect solitaire de la création.

Les ailes d’un ange

En juillet 2012, elle atterrit au Québec pour y rejoindre l’homme de sa vie, David MeShow. « Un merveilleux musicien connu partout à travers le monde », lance Julia. Son père et son frère en sont admirateurs avant même qu’elle le connaisse. Plusieurs de ses amis également. « Avant de connaître David, mon père m’avait tirée aux cartes. Celles-ci me disaient que j’étais pour rencontrer l’amour de ma vie. Un homme que je ne connaissais pas, mais qui était familier au reste des personnes qui m’entourent », confie-t-elle.

Un an après son arrivée dans la région, elle admet que la langue reste un obstacle majeur. « Ce ne sont pas tous les gens qui parlent anglais et j’ai souvent l’impression de n’être qu’une ombre. La moitié des personnes font leur possible pour communiquer avec moi, mais il y a aussi l’autre moitié des gens, qui me tournent le dos lorsqu’ils réalisent que je parle anglais. Ce qu’ils semblent oublier, c’est que l’anglais, tout comme pour eux, ne constitue pas ma langue maternelle », dit-elle. Toutefois, le fait de travailler principalement sur YouTube efface les frontières linguistiques. Julia Westlin redevient chaque fois, en l’espace d’un clic, résidente du monde.

Hormis la question de la langue, la musicienne juge que le Québec représente une belle terre d’accueil pour les artistes. En fait, elle voit très peu de différences avec la Suède. « Une des premières chansons que j’ai entendues ici, à la radio, était une chanson que je connaissais. J’ai dit à David : “Hein? Je connais cette chanson-là, mais la vôtre est en français. Comment cela se fait-il?” Il s’agissait d’une chanson de Marie-Mai, reprise de l’artiste suédoise Robyn. Quelques-unes de vos chansons québécoises sont aussi jouées par les radios suédoises », rapporte-t-elle.

Internet par choix

À 25 ans, Julia Westlin a quatre albums à son actif : trois albums originaux et un de reprises de chansons. Le plus récent a été enregistré ici, au Québec. « Il est plutôt électronique, étant donné que je me suis sentie plus confortable d’utiliser différents logiciels. J’ai même ajouté des percussions, de la basse et plusieurs instruments, simplement en utilisant un synthétiseur », explique-t-elle.

Pour elle, Internet demeure une plateforme de choix, car ce réseau permet de rejoindre des gens de tous les pays du monde. « J’ai commencé à partager ma musique sur MySpace en 2008, mais je n’étais pas très active. J’ai souvent pensé à ajouter mes œuvres sur YouTube, mais ce n’est qu’après avoir rencontré David MeShow que j’ai commencé à le faire », admet Julia. Pour elle, déposer sa musique sur le Web constitue une manière de se construire une base. « Tu rejoins des gens de partout dans le monde et ils te découvrent par hasard, pour finalement t’adopter », pense-t-elle.

Artiste pluridisciplinaire

Visiblement épanouie dans son pays d’accueil comme dans la composition musicale, elle l’est également dans plusieurs autres domaines. En tant que designer, puisqu’elle crée des accessoires, dont des bijoux, mais aussi en tant que photographe, puisqu’elle se passionne pour l’édition visuelle. Elle diffuse largement ses créations sur sa page Facebook, qu’elle a appelée « Ma vision artistique ».

Elle donne aussi dans la création picturale. « Lorsque je peins ou dessine, je déconnecte complètement. C’est comme la méditation », note-t-elle. C’est peut-être pourquoi elle aimerait produire un album de musique de relaxation, que les gens pourraient utiliser pour la détente et le yoga.

L’artiste a quitté le Québec au mois d’octobre, pour retourner dans son pays. Elle souhaite pouvoir revenir chez nous en 2014. Grâce au Web, ses fans pourront continuer de la suivre. Aussi, on pourra entendre sa chanson « Forever » dans le film Going Up, qui sera diffusé au printemps.

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