VIDJAY RANGAYA
Le temps des perdus, premier album de Vidjay Rangaya, lance la carrière du chanteur de façon fulgurante. Originaire de l’Estrie où il a fait ses études, l’auteur-compositeur-interprète s’invite parmi la crème des nouveaux artistes à faire son apparition dans le paysage de la musique québécoise. Après s’être permis de sortir un premier extrait il y a deux ans, Rangaya a fait paraître un mini-album en 2018. Accueilli à bras ouverts par la critique et par les amateurs de rock expérimental, ce mini-album a placé la barre haute et les attentes élevées dans l’espoir d’un album complet.
Et ce premier album surprend par la qualité des musiques et par la richesse des textes. Aidé de Marcus Quirion à la réalisation et au mixage, Le temps des perdus est aussi riche en influences. De la brit-pop à la chanson québécoise (l’ambiance générale de l’album nous rappelle le côté atmosphérique de Louis-Jean Cormier), Rangaya ajoute aussi une partie de ses origines indiennes tout au long de l’album. Avec Le Brouillard et Encore l’Orage, une des meilleures compositions du disque, le chanteur se démarque grâce à la qualité de ses chansons et des arrangements.
C’est un album qui s’écoute d’un trait, comme si chaque chanson avait sa place bien précise dans l’ordre du disque. C’est aussi un album qui renferme une chaleur dans les arrangements et qui se prête très bien aux froides journées d’hiver. Pour apprécier pleinement ce premier album, il faut y prêter toute son attention. Les différentes textures musicales et parfois même expérimentales ajoutent à l’offre des chanteurs québécois des dernières années. Avec ce premier disque, Vidjay Rangaya s’impose comme étant l’artiste masculin à surveiller avec intérêt au cours des prochaines années.