Utilisant Snail Mail comme nom de scène, Lindsey Jordan, originaire de l’Arkansas, était dans la mire de nombreuses maisons de disques avant de signer son premier contrat. Elle a même reçu plus d’une dizaine d’offres de contrat alors qu’elle était encore à l’école secondaire. Son choix s’est finalement arrêté sur Matador, une maison de disque indépendante.

C’est en 2018 qu’elle fait paraître Lush, son premier album. Ce dernier s’est mérité de nombreuses critiques élogieuses, le magazine Rolling Stone allant même jusqu’à déclarer que « l’album était l’œuvre d’un prodige de l’indie-rock »¹. Plusieurs admirateurs se sont reconnus dans la vulnérabilité et la complexité de ses paroles. Cependant, tout ce tourbillon inattendu d’attention et une rupture difficile ont eu raison de Jordan. Après une pause de plusieurs mois, elle a ensuite embauché un spécialiste en médias sociaux pour l’aider à mieux gérer sa carrière.

Maintenant âgée de 22 ans, elle nous présente Valentine, un deuxième album très attendu. D’entrée de jeu, c’est la musique qui frappe l’auditeur à la première écoute. La touche indie est toujours très présente, mais les mélodies sont plus accrocheuses cette fois. Valentine en est un bel exemple. Avec un refrain qui sort de nulle part, c’est l’une des meilleures pièces dans la jeune carrière de l’artiste. Ensuite, il y a Forever (Sailing), avec son refrain atmosphérique, une belle démonstration de son évolution en tant qu’auteure.

Les influences de Liz Phair, Elliott Smith et même de The Cranberries peuvent sembler évidentes, mais sur Valentine, Snail Mail semble se rapprocher de plus en plus de sa propre identité.

Avec une utilisation précise de synthétiseurs et des guitares électriques grunge explosives, Valentine présente une amélioration sonore de premier plan et prouve que parfois il est possible d’être à la hauteur des attentes.