Trash est le nouveau rose
COOKSHIRE-EATON | JUIN 2019
C’est l’histoire d’une jeune femme qui, à 28 ans, a décidé de se lancer dans l’écriture d’un roman. Cette auteure, amoureuse de jeux de mots et de tout ce qui n’est pas « politically correct » se nomme Karine Talbot. En fait, il faut me corriger, elle n’est pas seulement amoureuse des jeux de mots, mais des mots, tout court.
Son premier roman, me dit-elle, elle l’a écrit à l’âge de sept ans. Enfant créative, elle avait donné vie à une chanteuse qui tentait de percer dans le milieu musical à même les pages d’un cahier Canada. Évidemment, elle était loin de se douter qu’elle écrirait, plus tard, un roman digne des meilleures chick lit, drôlement trash, dans l’objectif de divertir un lectorat tant féminin que masculin. Elle ne se doutait pas non plus qu’il était possible que ce roman porte le nom de « Pets de noune et gomme balloune ». Toutefois, après mûre réflexion et conseils d’un de ses meilleurs amis, elle a plutôt opté pour « Seule avec ma chatte » puisqu’en effet, l’héroïne du roman, Fernandine, vit seule avec sa chatte, Natachat… et il y avait ce délicieux second degré qui lui plaisait particulièrement.
« Vaut mieux sauter sur un gros trampoline que sauter une grosse Pauline trempe. »
Au quotidien, c’est Karine la traductrice qui prend la place, bien que Karine l’auteure soit toujours présente quelque part, à l’affût d’une bribe de conversation croustillante entre étrangers ou d’un détail qui pourrait titiller sa créativité. En effet, depuis son adolescence où elle n’excellait point en mathématiques, son attirance pour le domaine des lettres a pris de l’ampleur. Au Cégep, elle a étudié en Arts & Lettres, pour finalement se diriger au Baccalauréat en traduction; domaine dans lequel elle évolue aujourd’hui.
« Il vaut mieux brûler la chandelle par les deux bouttes que se brûler les deux bouttes avec une chandelle. »
Comme toute personne un tant soit peu normale, Karine avait une « check list » et elle s’était donnée comme mission de cocher chacune des petites cases qui y figuraient. Pendant des années, une d’entre elles est demeurée vide, sans crochet pour l’orner. À 28 ans, voyant la trentaine arriver à grands pas, elle s’est dit qu’il était temps de faire le saut dans le vide, de saisir une plume et de laisser place à cette inspiration qui errait depuis longtemps. Après neuf mois de travail, souvent en soirée ou durant la nuit lorsque son inspiration atteint son apogée, elle a donné naissance à son manuscrit; son bébé.
« Vaut mieux se promener avec un frigidaire que se promener avec un air frigide. »
Plusieurs maisons d’édition ont reçu le précieux manuscrit, mais c’est la maison d’édition Les Intouchables qui l’a contactée la première. La suite s’est engrangée très rapidement, à un point tel où l’auteure ne réalise toujours pas qu’elle sera publiée. Pour souligner cet événement, elle a choisi de faire le lancement à la date où elle célébrait son entrée dans la trentaine, donnant une signification encore plus grande à cette soirée spéciale.
« Une graine dans l’œil, c’est aveugland. »
Bien que la fierté qu’elle ressent atteigne des sommets, il est impossible de ne pas avoir une légère appréhension quant à la réception de son œuvre. Elle admet devoir encore apprivoiser le lâcher-prise et ajoute qu’au final, tout ce qu’elle souhaite c’est que ses futurs lecteurs ressentent bien du plaisir à la lire… et ne pas traumatiser ses amis et parents, puisque la réalité se mêle souvent à la fiction. Ne vous méprenez pas : « Seule avec ma chatte » n’est pas un roman à la « 50 shades of Grey ». Il s’agit d’un roman drôle, sans censure, qui aborde le plaisir à tous les niveaux avec son lot d’autodérision!
Il vous est possible d’en savoir plus sur l’auteure et son œuvre (ou peut-être une seconde œuvre éventuellement?) en la suivant sur sa page Facebook.