Le nom de Tash Sultana ne vous est peut-être pas familier pour l’instant, mais cela pourrait changer plus tôt que vous ne le pensez. Avec un amalgame de plusieurs styles musicaux, on pourrait dire que Sultana s’oriente vers une fusion de rock, pop et jazz, avec une touche de blues. Après la sortie de Notion, son premier EP en 2017, la chanteuse australienne a rapidement enregistré Flow State, son premier album complet. Paru en 2018, il a été acclamé par la critique. Elle est maintenant de retour avec son deuxième album, Terra Firma.

Distribué par Lonely Lands Records (sa propre maison de disque), elle a fait appel à Matt Corby et Dann Hume pour l’aider dans la réalisation de l’album. Après avoir connu un épisode d’épuisement professionnel lors de sa plus récente tournée et alors que des feux de brousse faisaient rage en Australie, elle a eu besoin de plus de 200 jours pour écrire et enregistrer les chansons qui se retrouvent sur le nouvel album. Plus diversifié au niveau musical et plus convaincant, c’est Musk, une pièce instrumentale, qui démarre ce nouvel album. Un geste audacieux diront certains, mais un choix parfait pour ouvrir l’album.

Diversité et unité sont deux mots qui viennent à l’esprit en écoutant Terra Firma. Avec Greed, elle passe facilement au funk. Sur Let The Light In, elle utilise sa voix mature pour livrer une excellente pièce pop/rock. Parmi les autres titres dignes de mention, citons le premier extrait Pretty Lady, probablement le morceau le plus radiophonique du disque et Crop Circles, qui démontre toute son affection pour la musique jazz.

Comme le titre de l’album le suggère, Terra Firma (qui signifie « terre ferme » en latin), met en valeur la stabilité émotive de la chanteuse. En combinant ses différentes influences et en les ajoutant à son jeu de guitare fluide, elle semble avoir trouvé la liberté à la fois dans sa musique et ses paroles.

Probablement le secret le mieux gardé d’Australie, elle est certainement l’une des artistes à surveiller en 2022.