Sortir des sentiers battus

gebe
Photo : Martin Piché
14 juin 2020

Sortir des sentiers battus

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Photo : Martin Piché
14 juin 2020
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Sortir des sentiers battus

Rédaction : C. Fortier
Photo : Martin Piché
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DRUMMONDVILLE | JUIN 2020

Pier Davi s’est toujours fait un point d’honneur de créer ce qui n’a jamais été mis en œuvre. Sortir des sentiers battus, ne pas suivre la parade, changer la recette et exploiter différents styles littéraires sont les objectifs que poursuit le romancier. Malheureusement, cela joue aussi contre lui.

« Ce n’est pas évident de dénicher une maison d’édition prête à accepter mon style d’écriture et mes histoires folles. Cela a toujours été un frein face à des éditeurs plus traditionnels. »

Celui qui a également travaillé comme scénariste et parolier a sorti son premier livre, Clavium, en 2013, avant de publier une nouvelle version en 2015. La particularité de ce thriller religieux est qu’il est accompagné d’un album en chanson téléchargeable, ce qui est peu commun dans le monde littéraire pour adultes.

Son deuxième roman, Glace, est sorti en 2017, tandis que son troisième, Les Jardins de sang, est paru en 2018. Au cœur de ces deux bouquins, l’auteur explore des intrigues psychologiques et policière. Dans son plus récent ouvrage, Aimer d’Amort, il reprend le style « chick-lit » en y apposant de l’horreur. Le deuxième livre de cette collection, Satan’Ex, paraîtra quant à lui à l’automne. Le prolifique auteur est aussi occupé à l’écriture de son sixième roman qui devrait voir le jour en 2021.

« J’essaie de ne pas m’en tenir toujours aux mêmes ingrédients. J’aime apporter des contextes et des styles différents à mes histoires. Puis, j’adore m’amuser avec les punchs finaux. La fin, les lecteurs ne doivent jamais la voir venir. Je leur souhaite sans cesse un bon grattage de tête. »

Et pourquoi l’horreur en particulier?

« J’ai toujours trouvé ces histoires spectaculaires. J’adore les pulsions qu’elles apportent. Côté écriture, je suis fort pointilleux sur les détails horrifiques. Le cœur doit palpiter. Si je ressens cet effet, je suis persuadé que les lecteurs le ressentiront aussi. L’horreur permet cela. Il n’y a pas de meilleur genre pour donner un maximum d’émotions. »

Ses récits laissent également place à l’imagination des lecteurs. « Je veux toujours leur donner envie d’aller plus loin, de lire une page à la suite de l’autre, leur donner la soif de vouloir en savoir davantage. »

Ses principales inspirations proviennent de l’environnement qui l’entoure, des objets et des rencontres qu’il fait. « Je m’endors souvent avec plein idées, en espérant qu’elles soient encore là au réveil! »

Pier Davi avoue qu’il a déjà été un très grand lecteur, mais plus maintenant, ayant trop tendance à analyser ce que font les autres. Cela fait une dizaine d’années qu’il a décidé de relever le défi d’écrire un livre. « J’ai commencé avec un premier jet. Je l’ai par la suite mis de côté puisque j’étais insatisfait. Une journée, il y a une histoire qui m’est passée par la tête, je m’y suis remis et le résultat en a été Clavium. J’ai réalisé que l’écriture de romans était ma passion. »

Il est maintenant auteur à temps plein, épaulé par sa conjointe qui est aussi son agente. Sa maison d’édition, 5 Sens Éditions, est quant à elle basée en Suisse.

« C’est la seule boîte qui, jusqu’à maintenant, croit en ma plume. Ce qui est dommage, c’est que celle-ci n’a pas de distributeur. Physiquement, mes livres ne sont pas en librairie, du moins pour l’Europe, tout se fait par catalogue électronique. Pour ce qui est du Québec, nous nous occupons de la distribution. Ma copine sollicite les libraires. Si ces derniers acceptent, nous leur laissons les livres en consigne. Quelques établissements ont eu la gentillesse d’embarquer dans l’aventure. Aimer d’Amort est disponible dans une douzaine de commerces de la province. »

La pandémie a cependant changé ses plans ce printemps, lui qui devait tenir plusieurs séances de signatures pour son nouveau bouquin. Déçu, l’auteur a tout de même pu observer du positif pendant le confinement. « Nous avons réussi à élargir le lectorat et à travailler davantage sur la pub. C’est quelque chose que nous n’avions pratiquement pas fait auparavant. Ça demeure notre objectif pour l’automne, c’est-à-dire me faire connaître d’un plus large lectorat. »

signés davi

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