S’enivrer d’imaginaire

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Photo : Stéphanie Carette
8 mai 2018

S’enivrer d’imaginaire

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Photo : Stéphanie Carette
8 mai 2018

DELFIANE

S’enivrer d’imaginaire

Rédaction : Danielle LeBlanc
Photo : Stéphanie Carette
Concept : L'Artis
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THETFORD MINES | MAI 2018

Les mondes imaginaires sont des lieux où l’esprit vogue paisiblement. Se donner une pause s’avère salutaire avant de poursuivre sa route dans la réalité tangible. Voilà la proposition de l’auteure Delfiane, qui nous convie dans un univers de grands espaces et de châteaux, à la rencontre de personnages aventuriers. Chevaucher les époques, voyager dans le temps, vivre des amours passionnées et impossibles; oui, certes, cela mène à l’évasion!

Des univers fantastiques

L’intérêt pour le journalisme de cette bachelière en arts et sa passion pour l’Histoire fusionnent dans ses romans. Si la fiction lui offre la possibilité de créer des mondes fantastiques, ses recherches lui permettent de camper ses personnages dans une réalité plausible.

Publiée aux Éditions La Draiglaán, l’auteure compte déjà plusieurs ouvrages à son actif. « Écrire, professionnellement depuis 2009, par bonheur, par élan naturel, parce que ça me fait du bien, constitue ma façon de vivre, d’atteindre l’équilibre. Terminer un livre reste magique et procure une immense satisfaction; c’est à moi que je fais plaisir en premier. Et je suis privilégiée, car je suis éditée. Il y a donc des gens heureux de me lire! », dit-elle, ravie.

Delfiane, le pseudonyme adopté par Sonia Nolet depuis 2010, représente son univers fantastique. Il s’agit d’un choix instinctif pour elle, comme les noms de ses personnages. « Écrire du fantastique, c’est sortir du monde ordinaire, tant pour l’auteur que pour celui qui reçoit le texte », explique-t-elle.

Son pari : y croire, même si on ne le voit pas!

En optant pour le fantastique et la fantasy, à cheval sur la frontière entre le possible et l’invraisemblable, on doit faire en sorte que les lecteurs ne sachent plus différencier la réalité de la fiction. Surtout si la trame est véridique.

Voilà le secret de Delfiane : démarrer avec des faits réels et y ajouter des éléments issus de son imagination. Il faut préciser que ses récits bénéficient largement de ses voyages et de ses recherches. Par exemple, pour ses deux plus récents romans historiques, Sarah-Ann et le tome 2, Le livre d’Hadrian, à paraître en 2018, deux séjours en Europe ont été nécessaires.

L’auteure s’est rendue à Montségur, lieu du massacre du peuple cathare; déclarés hérétiques, tous ceux qui ont refusé de se convertir ont été brûlés. À Sugny, où quatre femmes furent condamnées pour sorcellerie, elle a effectué des recherches sur la période suivant l’Inquisition. Enfin, à Minerve, elle a rencontré une historienne pour parler des croisades.

La vie des femmes de cette époque intéresse Delfiane. Elle s’attribue le rôle d’observatrice, ne voulant pas nécessairement dénoncer la situation. « Oui, évidemment, tout cela était gravement exagéré. L’ignorance des gens, la peur exercée par le clergé qui nommait des inquisiteurs; l’Église a perdu le contrôle! Vous connaissez le Malleus Maleficarum? Dans ce “code criminel” utilisé durant 200 ans, on explique comment attraper les sorcières et s’en débarrasser », raconte l’auteure.

« Certains chapitres ont été écrits les larmes aux yeux. J’ai aperçu des machines à torture et je relate cela dans mes romans. Il y a notamment une scène difficile qui se passe à Sugny. Des lecteurs masculins m’ont confié avoir pleuré aussi… Ma plus grande satisfaction : lorsque les gens voient ce que j’ai vu, non grâce à une image mais à mes mots! », s’exclame-t-elle.

Écrire pour les petits et les grands

L’écrivaine s’adresse à tous les publics. Au fil des ans, elle a composé des romans fantastiques : Le Sommet des Mondes, en deux tomes, Les Seigneurs d’Epsilon, en trois volumes, et Le Croiseur de Lunes. Parmi les titres publiés se trouvent aussi des contes pour enfant, Félou, petit dragon et Félou et Ophélia, ainsi qu’une biographie pour adulte intitulée L’enfant que l’on ne voulait pas.

Delfiane donne également dans l’humour avec Côlasse, les drôles d’aventures de travailleurs municipaux qui accumulent les erreurs et les situations loufoques. « Écrire ces histoires amusantes me fait du bien. Passer à quelque chose de plus léger que Sarah-Ann s’avère essentiel; j’ai besoin de ces bouffées d’air frais, c’est ma soupape! Mes lecteurs en Europe, grâce au lexique, adorent ces ouvrages. Mon idée n’est pas de me moquer des employés municipaux : on rit avec eux! », déclare-t-elle, ajoutant que le troisième opus paraîtra sous peu.

Prolifique, Delfiane prépare également un thriller, Le pavillon X, dont la sortie est à surveiller en fin d’année 2018.

 

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SIGNÉS DELFIANE

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