Se tailler une place parmi les Légendes
SAINT-GEORGES DE BEAUCE | OCTOBRE 2018
Bien qu’il ne soit âgé que de 21 ans, Jacob Deraps attire déjà le regard des stars du rock d’ici et d’ailleurs : il a entre autres partagé la scène avec Dweezil Zappa à plusieurs reprises, a participé à un jam session avec le groupe Toto et a rencontré le célèbre photographe Robert K. Knight, qui l’a invité à faire partie du « Brotherhood of the Guitar », lui permettant par le fait même d’être commandité par des compagnies aussi réputées que Ernie Ball Music Man et Germino Amplification. Si le nom de ce prodige de la guitare est aujourd’hui sur toutes les lèvres, c’est bien sûr grâce à son indéniable talent, mais aussi son utilisation judicieuse des réseaux sociaux. Car ce qu’ont en commun ces diverses marques de reconnaissance, c’est qu’elles sont toutes nées du visionnement de ses performances vidéos sur YouTube.
« Dans les années 1970, les professionnels de l’industrie se déplaçaient dans les bars et les clubs pour voir les nouveaux groupes dont ils avaient entendu parler et leur faire signer des contrats de disque. Aujourd’hui, les gens ne sortent plus pour voir jouer de nouveaux groupes à moins de les avoir découverts au préalable via les médias sociaux. [C’est pourquoi] je trouve très important d’utiliser les médias sociaux professionnellement. Ça permet de faire connaître le groupe et nous aide à construire un fan base », précise le jeune Beauceron présent sur toutes les plateformes web. D’abord connu pour ses covers des chansons de Van Halen, ses vidéos les plus populaires comptent aujourd’hui pas moins de 192 000 vues, une visibilité qui lui a donné l’occasion de jouer à la radio et à la télévision (MusiquePlus), en plus de faire la première partie de Simple Plan et d’être l’objet de nombreux articles pour le Van Halen News Desk.
Il faut dire que son rapport à la musique remonte à loin. Issu d’une famille de musiciens – sa mère est pianiste et saxophoniste, et son père est guitariste –, il a grandi en étant exposé à la musique des années 1980. C’est d’ailleurs en fouillant dans les CD de son père qu’il a découvert le groupe Van Halen, sa plus grande influence musicale à ce jour aux côtés de Stevie Ray Vaughan, AC/DC et Toto. À 4 ans, il essaie la batterie, mais son jeune âge fait qu’il manque d’intérêt et de discipline. Ce n’est qu’à 12 ans qu’il découvre la guitare et développe une franche passion pour cet instrument, ce qui l’amène à progresser rapidement. Deux ans plus tard, il publie sa première vidéo sur sa page YouTube, qui en compte aujourd’hui près de cent.
C’est d’ailleurs grâce à ses vidéos qu’il a fait la connaissance de l’Australien Josh Gallagher, le batteur officiel de son groupe depuis deux ans. Après plusieurs années de correspondance, d’amitié et de collaborations virtuelles, ils ont joué pour la première fois sur la même scène l’an dernier. Aujourd’hui, ils accumulent les performances de toutes sortes, des petits bars de la Beauce jusqu’au Festival de jazz de Montréal, et travaillent à la création de leur premier album : « L’album devrait avoir un son très classique mais unique, différent de ce qui se fait de nos jours. En ce moment, ce qui m’importe, c’est d’enregistrer une chanson à la fois et de les partager lorsqu’elles sont prêtes. Puis, à un certain point, le moment viendra de choisir quelles chansons composeront l’album complet. » À ce jour, deux singles sont disponibles : « Fuck Off » et « Live Fast Die Slow », tous deux composés par Deraps et co-écrit avec Gallagher. Un travail de longue haleine qui, espère-t-il, leur ouvrira d’autres portes, voire une carrière aux États-Unis.
Pour en savoir plus sur Jacob Deraps, retrouvez-le sur Facebook, Instagram, YouTube, Twitter, Spotify, ou visitez son site officiel.