Sculptures d’assemblage et science-fiction

lvalet
Photo : Martin Savoie
14 décembre 2017

Sculptures d’assemblage et science-fiction

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Photo : Martin Savoie
14 décembre 2017

ÉTIENNE CYR

Sculptures d’assemblage et science-fiction

Photo : Martin Savoie
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DERNIÈRES NOUVELLES

Le talent d’Étienne Cyr, sculpteur à partir d’objets recyclés, lui a permis de présenter ses œuvres lors de la 5e édition de Kaput!, le Festival des artistes récupérateurs. Il a également animé un atelier de bricolage pour les jeunes lors de cet événement tenu à l’été 2017. En fait, au cours de la dernière année, l’artiste a offert plusieurs ateliers et fait de l’animation dans les écoles, les services de garde, les bibliothèques et les maisons de jeunes.
Son Cheval-robot, l’une de ses plus belles réalisations, fut exposé à la Galerie d’art contemporain C.O.A, située à Montréal. Impressionnantes, ses œuvres sont toujours en demande, et l’artiste prévoir d’ailleurs en réaliser de nouvelles dans les mois à venir. « Je compte bien terminer mon Scorpion géant! » déclare-t-il, en expliquant que ce projet se trouve sur la glace depuis un certain temps étant donné l’espace requis pour sa création. L’idée de se mettre à la soudure lui a également effleuré l’esprit, afin de lui permettre de concevoir des œuvres beaucoup plus solides et qui pourraient, ainsi, être exposées en permanence à l’extérieur. 

Il est possible de contempler ses sculptures à certains endroits à Drummondville, soit à la boutique Gamer’s Spot et dans la vitrine de la boutique Unix. 
 – Par Patrick Duchesne

 

SAINT-CYRILLE-DE-WENDOVER | AVRIL 2015

– Par A. A. Fréchette

Des créatures fabriquées à partir d’objets recyclés deviennent des œuvres d’art lorsque le fantastique et la technique s’en mêlent. En discutant avec Étienne Cyr, on comprend que l’imaginaire se matérialise au quotidien pour lui.

C’est à Saint-Cyrille-de-Wendover qu’Étienne Cyr s’adonne à la sculpture de personnages mécaniques ou extraterrestres grandeur nature depuis une quinzaine d’années.

On remarque d’abord l’aspect ludique de ses réalisations, ce qui n’éclipse toutefois pas l’adresse de leur exécution. Force est de constater qu’il ne s’agit pas là d’un simple passe-temps, mais bien d’une pratique artistique à part entière. « C’est difficile à classer. Je pratique la sculpture d’assemblage, mais le résultat fait penser à des personnages de science-fiction. Plusieurs croient que ce sont de vrais robots, à cause de leur apparence mécanique. Mais en fait, rien n’est articulé dans mes œuvres, tout est fixe », explique l’artiste.

Imaginer et jouer

Dès l’école primaire, Étienne s’amuse à démonter ses vieux jouets pour en fabriquer de plus gros. À l’adolescence, il conçoit des créatures selon l’échelle réelle qu’il envisage pour chacune. « Après en avoir accumulé plusieurs, j’ai vu un potentiel sans trop savoir comment l’exploiter. J’en ai alors parlé à un agent culturel », raconte-t-il. On lui suggère d’offrir des ateliers dans les écoles. Sa voie est enfin trouvée, et il y excelle.

Le succès de ses ateliers s’explique de plusieurs façons. D’abord, l’apport de la récupération fait de sa pratique une activité pédagogique de choix. « J’utilise presque uniquement des objets dénichés dans des centres de récupération de métaux, des friperies ou des ventes de garage. » Siège d’auto, casque de vélo, aspirateur, carcasse de déshumidificateur et tout objet dont la forme l’inspire deviennent susceptibles de renaître dans son atelier.

Lorsqu’il se rend dans les écoles avec ses œuvres, son premier objectif demeure de démontrer aux enfants que presque tout est réutilisable. « On jette beaucoup d’objets. Par exemple, les ustensiles de plastique, avec lesquels on peut pourtant réaliser un tas de choses. Dans mes ateliers, les jeunes participants fabriquent des insectes avec ce type d’ustensile », explique-t-il.

Les exercices pratiques donnent aux élèves la chance d’user d’imagination en créant leur propre personnage à partir de modèles proposés par Étienne. « Souvent, lorsqu’ils rentrent à la maison, ils se mettent à ramasser des objets. Ça ne fait pas toujours l’affaire des parents, mais c’est comme ça que j’ai commencé et j’en ai fait un métier », de dire en riant le « patenteux ».

Impressionnantes bêtes

Les pièces qu’il transporte avec lui lors de ses visites dans les écoles s’avèrent imposantes. Les enfants qui rencontrent pour la première fois son robot brigadier, qui mesure plus de deux mètres, sont époustouflés. « Il y en a même qui me demande des autographes! Ils s’interrogent sur la fabrication, alors je leur explique, une étape à la fois. Ça prend une perceuse et des vis; c’est plutôt simple. L’imagination demeure l’ingrédient le plus important », pense-t-il.

Si les robots, les extraterrestres et les animaux restent très présents dans ses œuvres, il essaie de toujours revoir sa pratique et se laisse inspirer par les objets qu’il trouve. « Je travaille présentement à la fabrication d’un scorpion géant, plus gros qu’une voiture », confie-t-il, enjoué. Auparavant, il laissait de côté les pièces de métal rouillées ou abîmées. Aujourd’hui, il retourne vers quelques trouvailles mises de côté pour visiter le style steampunk.

Un projet de livre est également en cours de réalisation. L’ouvrage lui servira d’outil didactique lors de ses passages dans les écoles. « Il s’adressera aux jeunes. On y retrouvera des modèles à produire, accompagnés de photos des différentes étapes de fabrication. »

Ceux qui désirent découvrir les sculptures d’Étienne Cyr peuvent se rendre à imagirealise.ca.

signé Cyr

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