Quand tous les chats sont verts

lvalet
Photo : Martin Savoie
14 décembre 2017

Quand tous les chats sont verts

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14 décembre 2017

Two green cats

Quand tous les chats sont verts

Photo : Martin Savoie
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DERNIÈRES NOUVELLES

Le 15 août 2017, les membres de Two Green Cats se sont réunis une dernière fois pour célébrer le 10e anniversaire de la formation. Il s’agissait de leur ultime tour de piste, puisqu’ils se sont ensuite séparés afin de tracer leurs propres chemins. Si vous n’avez jamais entendu parler des groupes Mama Oak, Larochelle, Mojo Wizard et Hoodooed, le temps est venu de vous y mettre. Vous ne le regretterez pas!  – Par Patrick Duchesne

 

DRUMMONDVILLE | OCTOBRE 2014

– Par A. A. Fréchette

Le secret est dans la sauce, dit l’adage. Plusieurs, comme le groupe Two green cats, ne se contentent pas de nous fournir un produit bien emballé, mais réussissent plutôt à dénicher tous les ingrédients pour que la création goûte bon.

Le 29 mars, la formation drummondvilloise Two green cats fait la première partie de The Hoarse Choir, au défunt Vieux St-Pierre, à Victoriaville. Avant le spectacle, une recherche sur Internet nous apprend que, ce soir-là, nous entendrons du rock, du blues et du folk. Mais la prestation à laquelle nous avons droit dépasse de loin en qualité tous les extraits dénichés. Une entrevue s’imposait pour en savoir plus, et c’est avec le batteur Maxime Lussier que nous l’avons obtenue.

« Au début, en 2007, nous étions deux, explique-t-il d’emblée. Moi, à la batterie, et William Larochelle, au chant et à la guitare. On se connaissait parce qu’on pratiquait le skate ensemble, dans notre jeunesse. » Ils jouent pour le plaisir et apprécient rapidement toute la créativité qui émane. Les chansons, écrites en anglais, s’accumulent et ils décident de nommer leur duo Two green cats. « Le nom est venu de William. Nous étions deux, et le vert mettait en valeur l’esprit festif et irlandais. Le “cats”, c’est simplement parce que les chats sont des animaux indépendants, qui font leur chemin et sont badass », de dire en riant le batteur

En 2009, le besoin de voir grandir leur formation se fait sentir, et les deux musiciens font d’abord appel à Rico Desjardins, au clavier. Le frère de ce dernier, le bassiste Christian Desjardins, se joint aussi au groupe. « Ça allait bien, on écrivait toujours des chansons, mais il manquait une petite touche de professionnalisme. Puis, on a recruté David Bérubé, un excellent guitariste qui a étudié la musique. »

Ils offrent leur premier concert à Drummondville la même année, enregistrent un opus, Two green cats, en 2010, et un second, Ink for a queen, en 2011. Les gars partent en tournée canadienne en 2012 et en font une autre, Québec-Ontario, en 2013. Notons qu’ils ont aussi foulé la scène du Club Soda à deux reprises, un lieu qui leur a fait une forte impression.

Rico Desjardins quitte le groupe peu de temps après et se voue depuis à son projet solo, Mr. Songbird. « On va le voir à tous ses spectacles et il est resté un très bon ami du groupe. C’est quelqu’un de très créatif. Il a fait paraître son premier EP et donne des concerts très appréciés », constate Lussier

Évolution-Révolution

Depuis la sortie de son dernier album, le groupe a accumulé assez de pièces originales pour récidiver. « Mais on garde tout ça un peu en suspens, explique le musicien. On attend le bon moment pour créer quelque chose avec ces chansons. » En fait, ils les regardent vieillir et s’assurent de les aimer pour de bon avant de les endisquer. « On veut les faire à notre façon. Il y a aussi une question d’argent derrière tout ce processus. »

Le style emprunté par leurs compositions a évolué, à l’instar des membres du groupe, qui ont pris quelques années. « Au début, c’était de la musique simpliste et accrocheuse qu’on recherchait et qu’on aimait. On a toujours subi l’influence des vieux groupes rock des années 1960 et 1970. En même temps, on ajoutait une petite touche moderne. » Puis, tout s’est raffiné avec le temps et les chansons sont devenues moins disparates, selon lui.

Le rock privilégié emprunte de plus en plus des airs de blues. Or, en spectacle, force est de constater que les titres récents tiennent du rock ’n’ roll. L’album à venir sera plus rythmique, confirme Maxime, et surtout plus technique. « On a toujours visité des styles éclatés et éloignés les uns des autres. On peut passer d’une petite chanson très calme à de la grosse guitare électrique et un drum percutant. C’est ce qui fait qu’on rejoint beaucoup de gens. » Une chose demeure certaine, les pièces de Two green cats ne laissent personne immobile sur son siège.

La « régionalité » : un atout

Lorsqu’on lui demande quelles ont été les difficultés rencontrées et causées par le fait de provenir de la région, le batteur répond que, bien au contraire, la « régionalité » a joué en leur faveur. « Il s’agit d’un atout. Un groupe émergeant, à Montréal, a de la difficulté à booker des spectacles et à se faire une petite crowd, comme nous en avons une chaque fois qu’on joue à Drummondville. »

Bien entendu, sortir de leur ville a été ardu, mais ils s’en sont souvent tirés en jouant avec des groupes locaux des municipalités visitées. « Il y a quand même beaucoup de diffuseurs qui, après avoir écouté notre musique, ont accepté de nous faire jouer seuls. Plusieurs gérants de bar apprécient notre musicalité. »

La vie suivant son cours, le travail et l’arrivée des enfants limitent de plus en plus le nombre de spectacles que peut offrir la formation. « Mais on continue à jouer de la musique, car on aime ça et, avant d’être un groupe de musiciens, on est un groupe d’amis ».

Enfin, Maxime explique que leur chanteur, William Larochelle, a aussi un album solo à son actif, Giant, et que l’artiste songe à aller à la rencontre du public en solitaire très prochainement.

Les intéressés peuvent obtenir des nouvelles du groupe en se rendant à twogreencats.ca ou à music.williamlarochelle.com. Pour une autre découverte des plus surprenantes, le mrsongbird.com est prescrit.

two green cats en écoute

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