Quand l’éphémère devient moteur créatif

gebe
Photo : Dom Duchesne
19 septembre 2018

Quand l’éphémère devient moteur créatif

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Photo : Dom Duchesne
19 septembre 2018
©LARTIS.CA-domduchesne-articlenicolasfacq

NICOLAS FACQ

Quand l’éphémère devient moteur créatif

Rédaction : Kim Belisle
Photo : Dom Duchesne
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VAL-MORIN | SEPTEMBRE 2018

Pour certains, la passion naît à même la naissance de l’enfant. Un amour inné, qu’on ne s’explique pas, mais qui vieillit avec lui; mûri avec lui de manière naturelle. Pour d’autres, la passion leur est imposée. Encore une fois, on ne se l’explique pas. Elle s’installe par la bande, alors qu’on ne l’avait jamais envisagée. Elle peut même se tailler une place alors qu’il est dans un environnement hostile, où la guerre fait rage. 

C’est ce que m’a raconté Nicolas Facq, photographe. À 17 ans et des poussières, il quittait le nid familial, la mésentente avec ses parents lui ayant donné envie de voler de ses propres ailes. Par la suite, il s’enrôle dans l’armée, dans laquelle il restera pendant 20 ans. C’est durant ces années que la photographie s’est présentée à lui. Pas sous forme de passion, mais plutôt par dépit : c’était le certificat technique le moins achalandé permettant d’accéder à l’armée régulière. C’est ainsi qu’il devient photographe, doublé de peintre et reporter. 

Alors qu’il est en mission, le campement où il est se fait encercler par les Serbes. Ces derniers le criblent de balles et ce n’est qu’après 15 minutes qu’ils cessent le feu. Nicolas en profite pour sortir et brandir une taie d’oreiller en guise de drapeau blanc. Il passera ensuite une année avec les Serbes, comme otage, avant d’être relâché et qu’il regagne Sarajevo. 

Quelque temps plus tard, l’armée l’envoie au consulat de France, à Montréal. Depuis, il n’a plus quitté le Québec. C’est là que la passion de la photographie a vraiment pris la place qu’il lui revenait. Après avoir vécu une longue vie de militaire, Nicolas a eu envie d’un nouveau monde. Et ce monde, c’est celui qu’il a créé.

« Tu choisis le monde dans lequel tu souhaites vivre. »

Dans son univers créatif, les gentils sont vraiment gentils et les méchants sont vraiment méchants. En fait, malgré toute la magie qu’expriment les fées, les nymphes et autres créatures fantastiques, l’élément commun qu’ils partagent est la vérité.

C’est dans sa maison à Val-Morin, lieu où il porte une attention particulière à la préservation de la faune et la flore, qu’il a monté son petit studio; son échappatoire. C’est aussi là où il a ouvert un refuge pour chats. Une partie des revenus qu’il obtient avec la photographie est redirigé dans celui-ci.

Lorsqu’on lui parle, ce qui transparaît immédiatement c’est la grande humanité de l’artiste, même s’il ne se considère pas comme tel. Il se targue d’être en constant apprentissage et d’adorer conseiller ceux qui viennent prendre des cours avec lui, ou faire des sessions photo. Aussi, il prend soin de souligner qu’une bonne photo, c’est toute une équipe. 

Il a mentionné une phrase qui témoigne de son perpétuel renouvellement : « Tout est éphémère. Tant mieux, parce que ça me permet de progresser. » 

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SIGNÉES FACQ

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