Pour continuer de créer des vagues

gebe
Photo : Carole Méthot
14 juin 2020

Pour continuer de créer des vagues

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Photo : Carole Méthot
14 juin 2020

EMMA BEKO

Pour continuer de créer des vagues

Rédaction : Étienne Bergeron
Photo : Carole Méthot
Stylisme : Laurence Morisset
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MONTRÉAL | JUIN 2020

Chanteuse au sein de la formation Heartstreets depuis plusieurs années, Emma Beko s’est récemment lancée dans un projet solo qui la représente à cent pour cent. Si cette idée l’habite depuis longtemps, il lui aura par contre fallu plusieurs années pour surmonter ses angoisses et rencontrer les bonnes personnes afin que le tout puisse se concrétiser. Avec déjà deux singles et deux vidéoclips en circulation (puis ALMA qui sortira officiellement début juillet), un album qui ne devrait pas tarder à sortir et un spectacle en préparation, la jeune chanteuse se dit fin prête à rencontrer son public.

« La journée où j’ai sorti mon premier single “Waves”, je me suis sentie renaître. C’est comme si je me présentais au monde, moi, avec mes craintes et mes défauts. Je me rends complètement vulnérable et le partage à travers ma musique. C’est vraiment magique comme sentiment ! » Ce projet créatif s’est révélé libérateur pour l’autrice, alors qu’elle confie s’inspirer principalement de son comportement et de celui des gens qui l’entourent pour écrire. « J’aime comprendre le “pourquoi” des gens, même s’il n’y a pas toujours de réponses. » Par conséquent, il arrive aussi souvent que des chansons n’aboutissent jamais : « C’est important pour moi d’être honnête dans ma musique, et si je sens qu’une chanson n’est pas authentiquement moi, je la mets de côté pour toujours. Ça ne vaut pas la peine pour moi si ce n’est pas vrai. »

C’est aussi pourquoi elle revient souvent à son adolescence et aux années 90 pour s’inspirer. Période aussi belle que difficile parce qu’elle est souvent celle qui nous définit par la suite, Emma l’a passée en grande partie à New York, où la passion pour le rap américain que lui avait déjà transmise sa tante s’est imprégnée en elle. « J’aime le rap East Coast et West Coast des années 90 parce que ça représente les débuts d’une musique que j’aime tellement. J’y entends une liberté dans les sons et beaucoup de messages pertinents. J’y entends de la poésie et des styles de tous genres. » À savoir pourquoi elle chante uniquement en anglais, elle affirme qu’elle a simplement été introduite trop tard au rap français : « J’ai tellement écouté du rap anglophone que, pour moi, c’était la langue du rap. J’ai déjà essayé d’écrire en français et en espagnol, mais ça ne sortait pas naturellement, it didn’t feel like me. » En outre, étant née en Hongrie et ayant habité au Pérou pendant plusieurs années avant de s’installer à Montréal, sa culture latine a aussi énormément influencé ses goûts au-delà de la question de la langue : « J’ai grandi en écoutant de la musique très powerful et qui a beaucoup de soul dedans. Ce sont mes racines, et ça ressort de différentes façons dans ma musique. »

On remarque aussi cette énergie particulière lorsqu’elle est sur scène. Habituée de performer avec sa complice Gab Godon pour Heartstreets, elle dit tout de même être confiante de monter sur scène pour son nouveau projet : « C’est assez spécial parce que je n’ai pas eu la chance de performer live encore pour mon projet solo. J’ai fait une prestation virtuelle pour Ic3y Mag, mais j’ai très hâte d’avoir un public en face de moi. » Alors qu’elle met présentement la dernière touche à son album dans son home studio, avec la complicité de son producteur et ami JP (mieux connu sous le nom Beau Geste), elle insiste tout de même sur le fait qu’elle prend plaisir à tout peaufiner et qu’elle ne souhaite rien bousculer. « J’ai terminé mon album en novembre. Je voulais le sortir tout de suite, mais j’aime bien faire les choses. C’est ma responsabilité d’accompagner mes sons jusqu’à la fin. Je travaille avec certaines personnes qui me comprennent bien et avec qui j’ai une affinité au niveau des goûts (Carole Méthot, Laurence Davidson, Laurence Morisset), et je n’ai pas de difficulté à laisser de la place pour leur art. J’aime beaucoup ce genre de collaboration. D’ici à ce que mon album sorte, je vais continuer de créer des vagues et de partager mes sons. J’ai beaucoup de plaisir à le faire, et je remercie tous ceux qui m’écoutent. »

Pour en savoir plus sur Emma Beko et sa musique, rendez-vous sur sa page Facebook et Instagram.

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