PLACEBO : Never Let Me Go
Un des groupes européens très en vogue dans les années 90 sur la scène alternative, Placebo se laisse désirer. Ayant fait paraître seulement 3 albums au cours des 15 dernières années, c’est toujours avec impatience que les amateurs du groupe attendent la sortie de nouvelles pièces. C’est donc avec plus de 10 ans d’attente que le groupe britannique propose son huitième album Never Let Me Go.
Maintenant un duo (le troisième membre et batteur Steve Forrest a quitté après la dernière tournée en 2018), le chanteur Brian Molko et le bassiste Stefan Olsdal ont eu le goût de diversifier leur son et de se remettre à l’écriture. Heureusement, ce nouveau départ n’est pas très loin du son alternatif qui a fait leur marque de commerce dès l’album Without You I’m Nothing, paru en 2001. D’ailleurs, la voix particulière de Molko est tout aussi efficace qu’à ses débuts.
Passé maître dans la composition de textes noirs et percutants, ce nouvel opus continue d’aborder les difficultés reliées à la consommation, la santé mentale, le sentiment d’isolement et les problèmes familiaux, bien présents dans les chansons du groupe depuis le début de leur carrière. D’autres thèmes tirés directement de l’actualité sont aussi présents dans cet album : Try Better Next Time aborde la thématique environnementaliste alors que Surrounded by Spies parle de l’invasion de la vie privée et la surveillance accrue sur internet.
Ce qui est surprenant, c’est la vitalité des chansons sur Never Let Me Go. Le groupe présente probablement l’un de leurs meilleurs albums. D’autres titres qui se classent parmi les meilleurs du groupe soit Beautiful James, grâce à une ligne de synthétiseurs envoutante et The Prodigal, où les cordes amènent une autre dimension à une chanson extrêmement bien réalisée. C’est un album qui pourrait bien être celui de la renaissance pour Placebo et qui laisse entrevoir une deuxième moitié de carrière des plus prometteuses.