La nouvelle voie de Veronica Winter

gebe
Photo : Andréanne Lupien
29 mai 2018

La nouvelle voie de Veronica Winter

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Photo : Andréanne Lupien
29 mai 2018
©LARTIS.CAwinterarticle

VERONICA WINTER

La nouvelle voie de Veronica Winter

Rédaction : A. A. Fréchette
Photo : Andréanne Lupien
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SHERBROOKE | MAI 2018

Loin de se contenter de ses réussites passées, l’auteure-compositrice-interprète Veronica Winter repousse ses limites par l’exploration théorique et pratique de sa discipline. Résultat : le folk intimiste et populaire de son premier opus Small Bird laisse place à un rock plus sombre.

Achevant ses études à l’École nationale de la chanson, Veronica Winter se prépare actuellement, aux côtés de ses condisciples, à une série de spectacles offerts les 6, 7 et 8 juin. Ces dates constituent le point culminant du lot d’efforts consentis par la jeune artiste afin de s’outiller en vue d’une création plus à son image. « On pratique pour que tout soit à la hauteur de ce qu’on a en tête, puisque chacun ne livrera qu’une seule composition. Il faut beaucoup de discipline, car tu n’as pas la possibilité de te reprendre à la prochaine chanson, comme dans un spectacle d’une heure trente », raconte-t-elle au sujet de ces événements à venir et de la pression ressentie.

Parcours

Bien qu’elle soit toujours étudiante, Veronica Winter jouit d’une feuille de route bien garnie. Issue d’une famille où la musique traditionnelle tient une place importante, la jeune Veronica suit des cours de guitare et devient littéralement obsédée par son instrument. À l’adolescence, cet art occupe le centre de son parcours scolaire. « J’ai commencé à offrir des spectacles et je n’ai jamais cessé depuis », résume-t-elle.

Avec les groupes Mailbox Advocate et Of Winter, elle goûte au plaisir des tournées, ce qui cristallise sa volonté de transformer sa passion en métier. Mais le désir de présenter un projet bien à elle en osant une proposition solo la taraude. En 2015, elle lance son premier album, Small Bird, qui procède d’un son qu’elle qualifie de folk intimiste. Là encore, malgré une bonne réception du public, elle reste sur sa faim. « Ce n’est pas tout à fait ce que j’avais envie d’offrir, mais je crois que je n’avais simplement pas la capacité technique de jouer autre chose », avance-t-elle. Elle envisage d’autres voies.

Elle s’engage alors auprès du groupe Eager Dance. Elle cumule les expériences scéniques et remporte la deuxième place au concours I’ll Musik en 2016.

Faire ses classes

Investie à 100 % dans sa carrière, Veronica ne tourne pas les coins ronds. Bien décidée à mener à terme ses propres projets, elle intègre l’École nationale de la chanson. Les cours qu’elle reçoit à Granby lui permettent de trouver sa voie et d’acquérir les connaissances nécessaires pour composer et interpréter cette musique qui lui ressemble. « J’aime le rock, le hardcore et j’exploite de plus en plus cet aspect. J’adore l’ambient, les grosses guitares mélodiques lourdes, avec du reverb et du delay », explique-t-elle. Ancienne admiratrice de groupes comme Alexisonfire et La Dispute, elle ne peut renier ses premières amours et tente d’inclure le genre dans sa proposition artistique.

Autres nouveautés dans son univers musical, le guitariste Charles St-Amour, avec qui ça a tout de suite cliqué, Anne-Sophie Bourlaud aux back vocals et Tommy Létourneau à la basse, séquences et Moog. Ce dernier apportera donc une touche plus électro au prochain opus de Veronica. À noter que ces partenaires ont en commun de tous mener des projets solos, soit Sintamour, Bagaï et Tommy Lunaire.

EP

Avant que son deuxième album ne voie le jour, un EP paraîtra à la fin 2018. Celle qui écrivait majoritairement en anglais nous annonce que ce ne sera pas nécessairement la règle pour les titres à venir. « Quand je prenais ma guitare et que je composais, je laissais venir la chanson dans la langue dans laquelle elle se présentait. Je ne me suis jamais demandé si je devais choisir. »

Son passage dans une école où la composition s’effectue uniquement en français lui a permis d’emmagasiner plusieurs textes dans la langue de Molière. Le EP risque de suivre cette tendance. « Il y a quelque chose de très formateur là-dedans, soutient-elle. Les accords toniques ne se font pas aux mêmes endroits d’une langue à l’autre. C’est plus difficile pour moi d’écrire en français, car j’ai été habituée à le faire en anglais, où ça sonne souvent bien tout de suite. En français, on peut vite tomber dans la rime facile, du style amour-toujours. Puisqu’il s’agit de ma langue première, le souci de trouver le mot exact, d’exprimer ce que je veux vraiment dire s’avère plus important. »

Pour tout savoir sur Veronica Winter, il faut consulter le veronicawinter.bandcamp.com ainsi que sa page Facebook. Le 6 juin, elle sera à l’auditorium du Cégep de Granby, le 7 au Théâtre Petit Champlain à Québec et le 8 à L’Astral pour les Francos de Montréal.

Elle fera aussi partie de la programmation de la Saint-Jean-Baptiste le 23 juin, au parc Jacques-Cartier de Sherbrooke.

WINTER EN ÉCOUTE

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