Montrer la beauté de la vie même dans la mort

gebe
Photo : Martin Piché
27 octobre 2020

Montrer la beauté de la vie même dans la mort

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Photo : Martin Piché
27 octobre 2020
©2020L'ARTIS-photobyMPiche-FabriquePaparmane

amélie roberge

Montrer la beauté de la vie même dans la mort

Rédaction : Étienne Bergeron
Photo : Martin Piché
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TINGWICK | OCTOBRE 2020

En 2015, l’artiste et entrepreneure Amélie Roberge lançait la Fabrique PAPARMANE, une boutique virtuelle hébergée sur la plateforme Etsy. Fusionnant l’art et l’artisanat, ses créations s’inscrivent dans la pratique de l’upcycling, c’est-à-dire le fait de valoriser des objets ou des matériaux usagés en leur donnant une nouvelle vie. Cela l’amène à être en symbiose avec son environnement, lequel représente sa principale source d’inspiration. Un art qui, par la force des choses, évolue constamment, au fil du temps et des saisons.

À travers son art, Amélie Roberge tente de rendre hommage au savoir-faire traditionnel que sa famille lui a transmis, tout en ayant un grand respect pour la nature et les valeurs fondamentales des peuples autochtones. « J’ai toujours confectionné plein de choses de mes mains (vêtements, tapis, bijoux, etc.). Au départ, je faisais seulement des tapis tressés de façon traditionnelle en recyclant des t-shirts. C’était davantage de l’artisanat. J’ai ensuite ajouté le volet artistique, car en plus de me permettre d’assouvir ma passion pour l’art, ça ajoute définitivement une âme à la boutique. J’avais déjà plusieurs crânes d’animaux à la maison que j’avais trouvés en forêt, et l’idée de les peindre m’est apparue comme une révélation. C’est comme si les morceaux du casse-tête se plaçaient tout seuls.

De fil en aiguille, j’ai peaufiné mon art en essayant diverses techniques. Je continue d’essayer de nouvelles choses, le but étant de continuer à explorer, à découvrir. » C’est d’ailleurs ce Skull Art qui lui a permis de se faire connaître, au point d’être aujourd’hui sa marque de commerce. Exposés dans plusieurs galeries (Atoll | art actuel, Jean-Tal) depuis 2018, ses crânes peints ont aussi bénéficié d’une belle visibilité à l’émission Infoman en mars dernier, ce qui a attiré de nombreux nouveaux visiteurs à sa boutique. « Le Skull Art est un procédé qui me permet d’aborder une réalité parfois difficile, la mort, et de la faire basculer dans le monde artistique, d’en faire quelque chose de beau. En récupérant des crânes d’animaux trouvés en forêt ou abandonnés par des chasseurs, j’immortalise la vie à travers l’art. Chaque crâne est unique et dégage une indéniable puissance. C’est toute la fragilité de la vie que je prends dans mes mains et que je ramène chez moi. »

Depuis quelques mois, une nouvelle catégorie de produits a fait son apparition sur ses tablettes virtuelles : les délices forestiers. « Pendant la pandémie, étant confinée chez moi, j’ai suivi des cours en ligne et parcouru ma terre de 92 acres de fond en comble. J’ai fait beaucoup d’expérimentation, de recherche et de développement pour pouvoir enfin en arriver avec six nouveaux produits issus de la forêt. Une belle fierté pour moi, car plus j’avance avec la Fabrique PAPARMANE, plus le projet gagne en profondeur et reflète mon âme et mes passions. C’est très gratifiant. » Une passion qu’elle se plaît à transmettre à ses enfants, de la même façon que ses parents et aïeuls l’ont fait avec elle : « L’artisanat, c’est moins prenant émotionnellement que la peinture, alors ça peut se faire dans toutes sortes de contextes. J’ai aussi une vie familiale, et ça me permet de créer en leur compagnie. Je peux être productive peu importe le moment, et j’en profite pour initier mes enfants à certaines techniques. »

Dans ses temps libres, elle partage également une autre de ses passions avec son amie et ses deux cousines : la musique. « Je joue à l’oreille du piano depuis mon enfance. Je touche aussi un peu à la guitare. Il y a plusieurs années, mon amie Véronique m’a mise au défi de l’accompagner à la batterie, elle qui est une chanteuse et une musicienne aguerrie. Nous avons ensuite recruté deux de mes cousines musiciennes et avons commencé à faire quelques compositions. Nous en sommes venues à un résultat plutôt pas mal et avons commencé à jouer dans les bars et dans les festivals sous le nom Les Bladies. Nous avons également enregistré un EP. »

À moyen terme, Amélie Roberge aimerait beaucoup monter une première exposition solo avec ses crânes peints. Elle nourrit aussi le projet d’ouvrir une petite boutique rurale, ce qui serait la prochaine étape logique pour l’évolution de son entreprise. « Il y a un mouvement de retour à la terre en ce moment. Les gens aiment aller se promener à la campagne et découvrir les produits du terroir. J’aimerais faire partie de ce mouvement. D’ici là, je tricote, je couds et je peins plus que jamais afin d’avoir une boutique bien garnie. »

Pour en savoir plus sur Amélie Roberge et la Fabrique PAPARMANE, rendez-vous sur ses pages Facebook , Instagram et Etsy.

Elle sera aussi de l’édition 2020 du Marché virtuel des Fêtes organisé par Etsy Ville de Québec

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signées paparmane

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