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La talentueuse chanteuse Véronica Hidalgo s’est trouvée à la croisée des chemins au cours de la dernière année. Bien entendu, elle savait posséder le talent et le courage de poursuivre sa route, mais elle n’ignorait pas avoir beaucoup changé et cheminé depuis le début de sa jeune carrière. Elle a donc pris la décision de s’arrêter afin de trouver sa voie. « J’ai compris, lors de cette période, que j’avais encore beaucoup à apprendre sur moi, mais je sais désormais quel genre de musique je souhaite réaliser et partager avec le public. Je désire prendre le temps qu’il faut afin de vivre le plus d’expériences possible, lesquelles m’aideront à composer un résultat qui me ressemblera. »

Ce processus tend vers la sortie d’un EP aux couleurs un peu plus pop jazz, afin de dévoiler la créatrice qu’elle est plutôt que l’interprète qui servait habituellement des reprises acoustiques sur YouTube. Le tout premier pas de cet important changement, la jeune chanteuse l’a réalisé le 19 octobre dernier, au Carré 150 de Victoriaville, lors d’un spectacle avec band. Elle a alors offert une prestation bien différente de ce à quoi elle nous avait habitués. Souhaitons que les gens continuent à la suivre afin de découvrir tout son potentiel!   – Par Patrick Duchesne

VICTORIAVILLE | AOÛT 2014

– Par A. A. Fréchette

Il y a de ces perles rares qu’on ne s’attend pas à découvrir. Veronica Hidalgo en est une. Est-ce par son jeune âge, sa grande délicatesse ou simplement sa voix? Une chose est certaine : elle capte l’attention et nous touche directement au cœur.

Aujourd’hui âgée de 16 ans, Veronica s’intéresse à la musique alors qu’elle n’en compte que 11. Suivant les traces de son frère qui joue de la guitare, elle assiste à des cours le midi, à l’école, à raison d’une fois par semaine. Puis vient le goût de chanter. « Je voulais m’accompagner, car je trouvais ça un peu vide, la guitare seule. J’ai alors constaté que je chantais mieux que je jouais de la guitare », se rappelle-t-elle.

Elle chante pour le plaisir et connaît un succès certain auprès de tous ceux qui ont la joie de l’entendre. À l’école secondaire, elle s’inscrit à des cours de chant. « J’ai fait des prestations à l’école, mais depuis que je suis au secondaire, j’ai commencé à donner plus de spectacles pour des fondations et des festivals. Maintenant, ça ne se limite plus aux projets scolaires. »

« Je ne me mettrai pas à crier dans une chanson. J’en serais incapable. »

YouTube

L’utilisation de la vidéo pour diffuser son talent constitue un facteur important dans la reconnaissance acquise par la jeune artiste. « J’ai commencé à diffuser des vidéoclips sur YouTube. Je n’en ai pas réalisé des tonnes, mais dès le premier, Youth, ça a fonctionné. Par la suite, les gens m’ont écrit sur Facebook pour faire des spectacles », explique Veronica. En multipliant ce genre de manifestation, elle s’attire les commentaires positifs et se fait entendre par des dizaines de milliers d’internautes.

« Ce qui m’a poussée vers la musique, c’est le plaisir d’en jouer. Si les gens peuvent me voir et me découvrir, ça me comble », affirme-t-elle. Malgré ce succès, Veronica reste très ancrée dans sa réalité de jeune élève du secondaire. Tous les ans, elle participe au spectacle Polyramix de son école, la polyvalente Le boisé, et à tous les événements qui y sont organisés.

Douceur

D’aucuns qualifieraient la voix de Veronica de douce et angélique. Lorsqu’on lui demande ce qu’elle en pense, elle mentionne que son jeune âge fait en sorte qu’elle ne saurait définir son style. Toutefois, celle qui s’avère aussi délicate que sa voix sait ce qu’elle aime interpréter. « Je ne me mettrai pas à crier dans une chanson. J’en serais incapable. J’ai un range de voix limité. Je n’ai pas une grosse voix. »

Heureusement, nul besoin de crier pour que les gens lui prêtent l’oreille. Pour ses interprétations, elle s’inspire librement des chansons qu’elle affectionne. « J’écoute beaucoup de musique acoustique, indie et folk, d’artistes un peu underground. » Les chansons qu’elle privilégie s’avèrent déjà très douces dans leur version originale. Bien qu’elle tente de visiter d’autres styles, elle revient inévitablement vers ceux qui correspondent mieux à ses propres qualités vocales.

Petites victoires

Parler de réalisations avec Veronica nous ramène inévitablement au présent, puisque pour elle, encore au matin de sa carrière, c’est ce qui compte. « Cette année, j’ai gagné le concours Secondaire en spectacle, à l’échelle régionale et provinciale. J’étais très fière, car c’est la première fois que je remporte ce titre. J’avais déjà participé, mais cette année, je chantais avec un band et on s’est rendu jusqu’au bout. »

Le fait qu’une de ses chansons ait été entendue à la radio constitue un autre pas symbolique. « Pour mon âge, c’est intéressant. Surtout que ce n’est pas moi qui ai fait les démarches; ils m’ont approchée après avoir vu une de mes vidéos. Quelle chance pour moi! », se réjouit-elle.

Outre chaque événement auquel elle participe, les vidéos qu’elle partage sur YouTube la remplissent de bonheur. « Une de mes chansons, qui s’intitule Shiver, me rend très fière. Je l’écoute moi-même dans mon iPod », lance-t-elle en riant.

Collaborations

Pour réaliser ses vidéos, Veronica a dû s’entourer. « Brian Quirion et Simon Lacoursière, deux de mes amis, ont des studios d’enregistrement à la maison. Brian enregistre et mixte le tout. Simon le fait, mais il chante aussi avec moi. C’est lui qui m’a proposé d’effectuer ma première collaboration », dit-elle.

Après cette expérience, elle constate que ce partage s’avère bénéfique. « Un duo, je trouve ça cool. Mais j’aime encore plus l’aspect band. Ça crée un sentiment d’appartenance à un groupe qui comprend ce que tu vis sur la scène. » L’impression de ne pas être seule à livrer le message ajoute, selon elle, au bien-être ressenti sur la scène.

Carrière

Souvent, les gens lui demandent si elle a l’intention de se lancer dans des études en musique. Étonnamment, elle n’en ressent pas le désir. « Je sais que ça pourrait m’apporter beaucoup, mais je ne suis pas portée à aller vers ça. Ça demeure trop risqué. Il est difficile de se faire connaître, sauf en s’inscrivant à La Voix. Mon avenir, pour l’instant, je n’en ai aucune idée. Je crois que je me dirigerai plus vers le journalisme que vers la musique. » Or, elle ne tourne le dos à aucune occasion de se faire connaître et de poursuivre sa carrière de chanteuse.

Elle projette aussi de composer ses propres chansons. « Je ne suis pas experte à la guitare, alors ça me limite. J’essaie donc de m’améliorer avant de me mettre à l’écriture musicale. Je veux que mes chansons soient différentes et non créées à partir de quelques accords de base que je connais ».

Inspirée par Louis-Jean Cormier, elle observe son travail, autant à la voix qu’à la guitare, et pense qu’il représente exactement ce qu’elle aimerait faire. Elle mise aussi sur l’expérience de la vie pour garnir ses bagages et, ultimement, mettre le tout à profit pour concevoir du matériel original à présenter au public.