L’inspiration en un battement de coeur

gebe
Photo : Martin Savoie
14 octobre 2018

L’inspiration en un battement de coeur

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Photo : Martin Savoie
14 octobre 2018
©martinsavoie-LARTIS.CA_akeemoh

AKEEM OH

L’inspiration en un battement de coeur

Rédaction : Kim Belisle
Photo : Martin Savoie
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OTTAWA | OCTOBRE 2018

Certaines personnes sont des oppositions en soi. Alors qu’elles passent par leurs épisodes les plus sombres, leur créativité passe en état d’ébullition. Elles s’inspirent des toiles les plus grises pour créer leurs plus belles oeuvres. Akeem Oh (Ouellet), un jeune auteur-compositeur-interprète, se sert des moments plus difficiles de son quotidien afin de donner espoir et inspiration à d’autres vivant des situations semblables à la sienne.

La naissance de la créativité musicale d’Akeem est arrivée à un très jeune âge. Alors qu’il avait quatre ou cinq ans, ses parents ont acheté un piano qui devait servir de décoration à leur domicile. La curiosité de l’enfant l’emporta et il pressa les premières touches de ce qui devint une passion. 

Des années plus tard, on le retrouve assis sur ce même banc de piano. Pressant les blanches et les noires, il improvise. Une note à la fois, la mélodie se créée, amenant avec elle, les premiers mots d’une chanson. Le jeune artiste mentionne que lorsqu’il écrit ses chansons, les paroles ne sont jamais forcées. Elles viennent à lui, d’elles-mêmes. Sa sensibilité accrue le rend très à l’écoute de ses émotions, ce qui a pour effet d’accroître aussi sa créativité.

Les moments desquels il puise le plus son inspiration sont ceux où il a vécu une période anxieuse ou dépressive.  Il tente, par sa musique, de faire vivre aux auditeurs le même sentiment bouleversant; un sentiment qui prend toute la place et qui submerge littéralement.  Akeem Oh s’inspire aussi des conversations authentiques échangées avec les gens. Avec le temps, il croit qu’il en est à un point où il peut être plus vulnérable. 

Il ne veut pas créer dans l’optique de plaire au plus grand nombre. 

C’est aussi pour cette raison que le jeune homme ne travaille pas avec une maison de disque.  L’obligation de créer, avec une limite de temps, avec l’objectif de vendre et de plaire à tous brimait et venait assécher toute source d’inspiration. La création n’y était plus.  L’envie non plus.

Puis,  une fois la barrière de la maison de disque tombée, l’inspiration est revenue. Cette inspiration qui vient, comme une averse au milieu d’une journée ensoleillée. Impromptue. Inattendue. Il est toujours en mode création.

Récemment, il a dévoilé un premier titre de l’album à venir, nommé «Winter Crush». Sur cette pièce, il a utilisé plus de 150 instruments. Il aime monter la mélodie de ses chansons en strates afin d’augmenter l’effet d’enveloppement. Akeem Oh est un perfectionniste et tous ces détails font en sorte que cette chanson est unique.

Parfois, elle se présente alors qu’il déambule dans les rayons de la boutique de vinyles pour laquelle il travaille. Ces jours-ci, il fait en sorte que la musique de style motown envahisse chaque recoin de la boutique.  D’autres jours,  c’est l’oeuvre des Beatles qui y passe, ou celle d’Arcade Fire, de Karkwa, Malajube, voir même du yéyé québécois des années 60.

Entre son emploi à temps partiel et les enregistrements de ses chansons, Akeem Oh s’implique aussi auprès des jeunes. Il fait de la sensibilisation au niveau de la santé mentale en racontant sa propre histoire.  Il a vécu beaucoup d’intimidation dans sa jeunesse. Encore une fois, il transforme une expérience négative en quelque chose de beau. En quelque chose de grand et de fort. 

Il sera en studio pour encore au moins un mois. Dans un futur proche, en hiver peut-être, Akeem Oh aimerait offrir un spectacle de son cru.  

Comme il aime beaucoup Montréal, il y a des chances que vous puissiez le voir bientôt!

En attendant, retrouvez-le sur la plateforme de votre choix : Youtube, Bandcamp, Spotify, AppleMusic

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