Les questions-réponses de Miss Wilcox
Miss Wilcox s’amuse à combiner le dessin, l’encre délavée et les fils pour ainsi créer une série poétique et contemporaine. Ses œuvres évoquent le mouvement qui l’habite, les subtilités de la texture entrecroisée, la force, l’abandon, la lumière, le tragique et la conscience.
Tu te décrirais comme quel genre d’artiste ?
Je me considère comme une artiste portraitiste qui adore expérimenter alors je ne me situe dans aucune catégorie. Une chose est sure, le premier jet et l’émotion pure sont à la source de mon art.
À quel endroit s’est déroulée ta première exposition et comment ça s’est passée ?
J’ai exposé depuis l’adolescence, à travers les projets d’école et de mes professeurs, mais je dirais que le Symposium de Chambly en 2011 a été mon premier événement artistique. C’était pour moi, un premier pas vers mon statut d’artiste professionnel. J’y ai fait la rencontre de plusieurs artistes qui sont maintenant des amis et une belle communauté. J’ai aussi compris que l’appui de mes amis et des amateurs d’art me serait nécessaire pour continuer à évoluer dans le domaine.
As-tu vendu ta première œuvre lors d’une exposition publique ou à un entourage privé ?
Je dirais que c’est parti de mon réseau personnel au départ. Ceux qui croyaient déjà à mon potentiel. Puis, ça s’est tranquillement propagé par les coups de cœur subis dans les expositions publiques.
Qu’est-ce qui t’a poussé à croire en ton art ?
Le feeling que j’éprouve lorsque je crée quelque chose qui me plaît. Si je trouve ça moi-même magnifique, la plupart du temps, c’est partagé aussi par le spectateur. Il n’y a pas de plus beau sentiment que celui de l’accomplissement. Je pense que je n’aurai jamais fini d’explorer, donc ça me permet de croire qu’il y aura toujours une suite.
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier d’artiste ?
La diversité. On est libre de faire ce qui nous plaît et ça vient du cœur. Toucher les autres par une image, des couleurs.
Tu résides à Saint-Alphonse-de-Granby. Comment se passe la vie d’une artiste visuelle dans ta région ?
Je dirais que je suis moins active que lorsque je résidais à Chambly (il y a 4 ans). Je pense que les réseaux sociaux et la COVID-19 y sont pour quelque chose. Mais le monde est petit et ça se jase. Ils me découvrent tranquillement.
Quels sont les avantages de pratiquer dans cette région ?
La proximité entre les gens et le tourisme. Il y a différentes facettes à ne pas négliger. Les Cantons ainsi que la Montérégie sont très ouvertes à de nouvelles propositions. Il s’agit de s’afficher et d’être innovateur.
As-tu des partenaires professionnels et qui sont-ils ?
J’ai un groupe d’amies artistes dont Nancy Létourneau Pixels, Susana Antunes, Catherine Plante, Sylvie Demers, Marielle Robichaud, pour ne nommer que celles-là. Ce sont des femmes qui ont les mêmes réalités que moi et on connecte. On s’appuie mutuellement et on crée des projets ainsi que des expositions ensemble.
Je travaille aussi avec plusieurs compagnies qui exploitent différents côtés de mon talent. Oraki, pour qui je fais du graphisme et des imprimés ; Le Café de la Brulerie qui utilise mes toiles pour leurs cafés ; Maternité Sacrée qui canalise mes illustrations sur la féminité et la maternité ; Les vêtements Arianne pour mes « patterns » uniques ; et différentes maisons d’édition qui me proposent des projets de livres motivants.
Quelle est la meilleure formation qui prépare à ce métier ?
Je pense qu’il y a tellement de choix de formations tout dépendant de nos intérêts. Il y a le RAAV et Illustration Québec qui offrent des cours sur plusieurs aspects relatifs au domaine. Mais il y en a aussi par d’autres organismes dont l’AAPARS, le RCAAQ et ARTxTerra qui se spécialisent dans les arts pour artistes émergents. Il s’agit de faire nos recherches, d’être curieux.
Ne manque pas l’entrevue officielle et la photo exclusive dans ton magazine de décembre…