Les poumons d’aquarelle
GRANBY | FÉVRIER 2019
Des courbes, des taches, des traits; une histoire qui se raconte d’elle-même à travers les expirations de son hôte, Zoé Boivin. C’est elle qui me l’a dit : « Tout mon processus créatif est intuitif. Les couleurs viennent à moi et l’œuvre émerge d’elle-même. Je ne suis que la sculptrice de ma toile. » L’art est devenu son langage dans son enfance, époque où elle puise beaucoup de sa créativité.
Cette époque marquée par les rires, la naïveté et la naissance de l’imaginaire. Une période où priment l’instinct et l’intuition. Une époque dans laquelle replonge Zoé lorsqu’elle a besoin de ressentir la pureté de l’innocence. Puisque pour peindre, elle doit se sentir en accord avec son être; en parfaite symbiose avec ce qu’elle est. Parfois, elle médite. Parfois, elle allume une chandelle. Puis, elle se permet une entière vulnérabilité; la quintessence de la libération et de l’affirmation de soi.
Selon Zoé, l’être humain est fondamentalement fait pour créer. Elle, elle le fait à l’aide d’aquarelle, oui, mais à l’aide de plusieurs autres médiums aussi. Ses œuvres à l’allure ludique sont vêtues d’encre, de zinc, de pastel gras, de pastel sec, de fusain, d’acrylique, de feuilles d’or, etc. Parfois, elle se laisse prendre au jeu et peint aux doigts. C’est naturel. Fluide. Organique.
La nature prend une grande place dans la vie de la jeune femme. Comme peindre, l’accès à la nature est vital pour elle. Originaire de Granby, la majorité de sa vie, elle l’a passée en ayant un contact direct avec la nature. Souvent, cet amour est dépeint dans son art. Les animaux, les formes d’êtres vivants, simplement présents, simples et sans jugement, font partie de ce qui la fait vibrer.
Bien que peindre soit maintenant son gagne-pain, elle n’en fait jamais un travail. Cette adepte de yoga est directement sur son X; sa passion devait prendre sa place dans son quotidien à notre époque actuelle. C’était « meant to be », comme elle dit. Elle est directement dans son ère, alors qu’on assiste à un nouveau mouvement; à une renaissance artistique dans un univers voué à être moins élitiste. « Tu peux créer ton propre chemin. »
Après s’être connue et reconnue à travers les œuvres de divers artistes comme Kandinsky, Basquiat, Miró, et Tschiegg, elle s’est offert la chance de tracer sa voie. Selon elle, la peinture n’a pas perdu de sa force; il suffit bien souvent de trouver SA toile pour ressentir un flot d’émotions nous envahir.
Au moment où ces mots sont écrits au son de Kygo, l’instinct de Zoé l’appelle ailleurs. Elle souhaite faire voyager son art, mais aussi voyager pour son art. Celui-ci a faim du Japon et de ses incroyables toiles vivantes aux cerisiers en fleurs. Elle souhaite s’y rendre pour s’abreuver de sa culture, de son peuple, des ses mots et de leurs résonnances.
Elle prépare aussi des expositions à venir pour 2019 dont on ne peut divulguer plus d’informations pour le moment, dont une exposition dans la galerie du Grand Boréart dans sa ville natale qui aura lieu en décembre 2019. Entre-temps, elle partage et enseigne la peinture avec passion à ceux qui, comme elle, ont le feu.
Suivez-la sur son site officiel, Facebook : Zoé Boivin-Artiste ou Instagram : zoeboivinstudio.
EXPOSITION…