Le mouvement dans l’ADN
QUÉBEC | DÉCEMBRE 2018
«Bouger, rester en mouvement et constamment se renouveler», ce sont en ces mots que l’artiste en danse contemporaine, Ariane Voineau, décrit son attrait pour la discipline qu’elle pratique depuis 20 ans. Originaire de Bretagne en France, elle est tombée en amour avec le Québec, et plus particulièrement sa capitale. Portrait d’une artiste pour qui le mouvement fait partie de son ADN…
«J’ai commencé la danse autour de l’âge de 10 ans. Je faisais aussi du théâtre et de la musique. C’était ma façon de me dépenser», se souvient-elle.
C’est vers l’âge de 16 ans qu’elle a réalisé que c’est ce qu’elle voulait faire pour le reste de sa vie. Elle a donc arrêté la musique afin de se concentrer exclusivement sur la danse. Après des passages à Nantes et Angers, c’est au Ballet junior de Genève qu’elle a poursuivi sa formation.
«C’est là que tu te rends compte que c’est plus qu’un loisir, c’était très intensif. J’y ai compris l’ampleur du métier. Quand on sort de l’école, on n’a pas le choix de rester proactif. On cultive son entraînement et son perfectionnement ici et à l’étranger. J’aime rester active et creuser dans mon corps. Cela permet d’être prêt lorsqu’on arrive en création à différents moments de l’année.», explique l’artiste de 31 ans
C’est en septembre 2008, tout juste après la fin de ses études à Genève, qu’Ariane a décidé de tenter sa chance au Québec. «Des amis de mes parents habitaient Montréal depuis dix ans et ils me disaient que j’aimerais ça vu que le milieu artistique est très ouvert et moins hiérarchique. Au départ, je pensais rester le temps de mon stage de trois mois, mais ça s’est prolongé et j’ai éventuellement fait ma demande de résidence permanente. Mon amour du Québec, mon amour pour les arts d’ici et puis mon amour pour une personne en particulier, mon mari Josué Beaucage, m’ont fait rester.»
Ces temps-ci, l’artiste fait partie de plusieurs projets. Il y a d’abord P.artition B.lanche avec Harold Rhéaume en tournée au Québec. Elle travaille sur la nouvelle création de Karine Ledoyen, De la glorieuse fragilité. Elle termine aussi de monter sa pièce intitulée Sous la feuille, une création pour les touts petits de 18 mois à 5 ans. Elle fait également partie du collectif LAS avec lequel elle prépare une nouvelle création. Enfin, des projets tels qu’une production théâtrale avec Gabriel Cloutier-Tremblay et Léa Aubin, un autre spectacle solo et un troisième film avec sa collaboratrice Josiane Bernier sont sur les rails.
Celle qui adore les rencontres avec d’autres artistes, qu’elle considère comme d’autres formes d’histoires d’amour, se définit comme une créatrice instinctive. Elle adore la cocréation et s’en nourrit. «J’ai hâte de pousser plus loin pour voir ce qui va encore émerger de moi», dit-elle. Nous aussi!
SPECTACLE À VENIR…