Dans une autre vie, José Guénette fut maçon. Il a décidé de tout abandonner et laisser son entreprise en construction afin de se lancer tête première dans le domaine des arts visuels. Plusieurs de ses œuvres urbaines se retrouvent aux quatre coins de Gatineau.

Tu te décrirais comme quel genre d’artiste ?

Je suis un artiste multidisciplinaire. Je crée à travers différents types de médiums : peinture, photographie, sculpture… J’aime expérimenter et mixer différents matériaux. Je recherche toujours à diversifier mes expériences, à découvrir de nouvelles techniques.

À quel endroit s’est déroulée ta première exposition et comment ça s’est-elle passée ?

Ma première exposition en tant qu’artiste non professionnel s’est tenue dans un café de la région : Le Troquet. Quant à ma première exposition professionnelle, elle s’est déroulée à la Galerie 3 à Ottawa. Le vernissage s’est bien passé. Le public était réceptif à mon art et les toiles présentées se sont toutes vendues.

Qu’aimes-tu le plus dans ton métier d’artiste ?

Ce qui me fait le plus vibrer en arts, c’est la création. Le processus créatif est ma raison d’être, en tant qu’artiste. Rien n’est plus important que ça, rien n’est plus nourrissant que ça!!!

Qu’est-ce qui t’a poussé à croire en ton art ?

Après une longue période de création et d’expérimentation, j’ai décidé de créer à partir de mon histoire, de mes intérêts, de mes passions. C’est à ce moment que j’ai commencé à croire en mon art. J’avais l’impression de développer quelque chose d’unique et d’originale. J’ai présenté, en personne, ces nouveaux tableaux à une galerie d’Ottawa. Et c’est à ce moment-là que mon histoire d’artiste professionnel a débuté.

Combien de temps passes-tu à peindre au cours d’une journée ?

Je ne peins pas à tous les jours. Par contre, quand je conçois mes oeuvres, je peux peindre et travailler plusieurs heures par jour. Je peux dire, sans hésitation, que le processus créatif est toujours présent, même si je ne peins pas. Je pense constamment à de nouvelles idées, de nouveaux concepts, de nouvelles façons de faire…

Tu résides à Gatineau. Comment se passe la vie d’un artiste dans ta région ?

Pour ma part, la vie d’artiste en Outaouais n’est pas chose facile. Ces dernières années, j’ai vécu une certaine désillusion comme artiste. Par chance, j’ai un galeriste d’exception, qui m’encourage, me supporte et qui respecte mes idées et mon processus de création. De plus, mon entourage immédiat m’a toujours encouragé. Ce qui a fait une différence pour continuer à créer comme artiste professionnel.

Quels sont les avantages de pratiquer dans la région de Gatineau ?

Bien peu de choses ont été explorées/développées/réalisées. Tout reste donc possible (s’il y a une volonté politique, une reconnaissance de l’art et de la culture et un réel respect des artistes et de leur travail).

Quelle est ta plus grande réalisation dans cette région ?

Ma plus grande réalisation dans la région est, sans aucun doute, la grande murale de 5 800 pieds carrés, s’intitulant « Traces ».

As-tu des partenaires professionnels et qui sont-ils ?

Lorsque je crée des œuvres d’art public, je m’entoure parfois de partenaires. Mon galeriste est mon partenaire artistique le plus important.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Mes sources d’inspiration sont très diversifiées. Plusieurs peintres m’inspirent, tels qu’Antoni Tapies (pour son côté brute et l’utilisation de matériaux originaux dans ses œuvres), Egon Schiele (pour son unicité), Mark Rothko (pour la force de la simplicité qu’on retrouve dans ses toiles). L’histoire de l’art et l’histoire en général m’inspirent. J’aime représenter dans mes œuvres des personnages féminins connus ou inconnus. Ensuite pour les matériaux : le bois, le métal, le ciment… Des matériaux qui ne sont pas à première vue considérés comme des médiums artistiques.

Ne manque pas l’entrevue officielle et la photo exclusive dans ton magazine de janvier…

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