L’Artiste et sa région avec Véronique Blanchette

gebe
Photo : Patrick Duchesne
20 décembre 2021

L’Artiste et sa région avec Véronique Blanchette

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Photo : Patrick Duchesne
20 décembre 2021
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Trois-Rivières

L’Artiste et sa région avec Véronique Blanchette

Entrevue : Patrick Duchesne
Photo : Patrick Duchesne
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La lecture, l’écriture et le dessin sont en grande partie les passions de l’auteure Véronique Blanchette. Ce sont ces mêmes passions qui l’ont aidé à plonger dans le monde de l’imaginaire. Toutefois, c’est en s’inspirant de jeux vidéo et de bandes dessinées que ses personnages voient le jour dont le principal de son 1er roman ; Scarlet.

Tu te décrirais comme quel genre d’auteure ?

Je crois être une auteure qui cherche à faire rêver ses lecteurs, mais aussi à les faire réfléchir. Bon, il est vrai que j’aime faire rire, mais sans oublier d’aborder des termes importants de la vie. Je me vois aussi comme une passionnée, qui respecte toutefois ses élans créatifs.

Quand as-tu commencé à écrire et que fût l’élément déclencheur ?

Le moment où j’ai commencé à écrire fut lorsque j’ai décidé de réellement écrire. Le moment où j’ai senti que je pouvais le faire et que l’envie de le faire était présente. Le moment où j’ai eu confiance en ma plume sans plus me poser de questions.

Ce moment s’est présenté quand je suis tombée enceinte de mon fils. J’avais renoué avec la lecture et, par une inspiration soudaine, je me voyais créer un roman.

Est-ce qu’il y a un auteur ou une auteure qui t’a inspiré à devenir une auteure ?

Oui, c’est certain. Mais je dois avouer que j’étais une lectrice qui lisait plutôt une œuvre sans nécessairement regarder le nom de l’auteur. (Aujourd’hui, étant moi-même auteure, je m’informe davantage sur le maître de l’œuvre.) Et donc, il serait plus juste de répondre à cette question par les titres qui m’ont inspirée : À la croisée des mondes, Harry Potter, Bobby Pendragon. Ce sont les séries qui me viennent à l’esprit et qui ont marqué mon cœur d’enfant, adolescente.

Quelle est ta routine habituelle avant de débuter ton processus d’écriture ?

Je n’ai pas réellement de routine. En fait, je m’installe sur mon divan, je mets de la musique d’ambiance à la télévision et j’écris si l’envie me le dicte. Je ne force pas trop sur la note. Je sais que certains auteurs possèdent des rituels pour se mettre dans l’ambiance de leur univers, pour ma part, j’ai juste besoin d’une couverture chaude et de mon ordinateur.

Dans ton métier, qu’est-ce qui est pire qu’un manuscrit refusé ?

L’attente et les mauvaises critiques (ici, je ne parle pas des critiques constructives, mais plutôt de celles écrites pour blesser). J’essaie depuis peu de m’éloigner du dernier mentionné (le premier serait très difficile). Je pense que quand on sort une première œuvre, c’est comme si on donnait la vie. On voudrait que tout le monde apprécie le fruit de notre imagination, mais ce n’est malheureusement pas possible. Je serais la première à mentir si je disais que j’aimais toutes les œuvres lues ! Toutefois, cela prend un certain temps à se créer une carapace et de garder bien en vue la petite étincelle qui fait que nous avons envie d’écrire.

Qu’aimes-tu le plus de ton métier d’auteure et quels sont les inconvénients du travail d’écrivain ?

Je suis, dans la vie de tous les jours, infirmière en CHSLD. Je travaille avec une clientèle âgée que j’accompagne jusqu’à leur dernier souffle. Le métier d’auteur me permet de me plonger dans une réalité fictive, magique. Elle me permet de m’évader et d’entrer en symbiose avec les jeunes (jeune que je ne côtoie pas en CHSLD). Alors, écrire pour faire rêver, c’est ce dont je raffole le plus. Je peux me permettre de créer et de faire déborder mon imagination, ce qui est plus difficile en tant qu’infirmière.

Toutefois, il y a des inconvénients. La disponibilité que peuvent me demander des sessions de rencontre en salon est difficile à concilier avec mon métier d’infirmière. Il y a aussi les délais à respecter auprès de notre éditeur. Avec le contexte pandémique actuel, ça n’a pas toujours été facile.

Tu résides à Trois-Rivières. Comment se passe la vie d’une auteure dans ta région ?

Honnêtement, je ne saurais trop répondre à cette question. Ma série a malheureusement vu le jour lors de la première vague de la pandémie. Étant une nouvelle auteure, je suis encore un jeune bourgeon qui cherche à éclore, à se faire connaître un minimum.
Peut-être qu’après la pandémie, des opportunités s’ouvriront à moi. Je garde l’œil ouvert.

À tes yeux, qu’elle est l’histoire parfaite pour qu’un roman séduise un lectorat ?

Écrivant pour les adolescents, je pense qu’un bon roman est celui où nous sommes capables de nous identifier au protagoniste de l’histoire ou bien à son entourage. La quête identitaire, bien ancrée dans le genre que j’écris, est toutefois un passage obligatoire réel à cet âge. Il faut aussi aborder des sujets qui touchent les personnes de ces âges.

Bien évidemment, je pense qu’un univers qui permet de s’évader est aussi un excellent moyen de séduction.

Combien de temps prends-tu en moyenne pour écrire un roman ?

C’est très variable ! Le premier jet de mon tome 1 de Scarlet m’a demandé 3 mois. Celui de mon tome 2 m’a demandé plus d’un an, tandis que mon dernier tome, moins d’un mois…

Attention, je ne parle pas de la réécriture, ici, mais réellement d’un premier jet. Alors je crois que dans mon cas ce sera toujours quelque chose de très variable.

Outre la profession d’auteure, que fais-tu comme travail dans la vie ?

Oh ! J’ai été trop rapide sur la question, ayant répondu plus tôt… Eh bien, au risque de me répéter, je suis infirmière clinicienne. J’ai un poste de chef d’équipe dans un CHSLD. Je suis donc responsable d’une équipe, mais aussi d’une clientèle âgée. J’assure les soins auprès de mes patients et aussi une gestion efficace en ce qui concerne leur santé.

Sinon, j’aimerais ajouter que je suis aussi illustratrice. Certes, je débute, mais j’obtiens parfois des commandes, si si !

Ne manque pas l’entrevue officielle et la photo exclusive dans ton magazine de janvier…

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