L’Artiste et sa région : 10 questions-réponses avec DIDIER

gebe
Photo : Magali Eysseric
13 décembre 2021

L’Artiste et sa région : 10 questions-réponses avec DIDIER

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Photo : Magali Eysseric
13 décembre 2021
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LAURENTIDES

L’Artiste et sa région : 10 questions-réponses avec DIDIER

Entrevue : Patrick Duchesne
Photo : Magali Eysseric
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Le peintre autodidacte Didier a réalisé sa première toile en 2019 et depuis ce temps, son goût de créer n’a fait qu’accroître. Sa passion pour le portrait est inspiré par les visages des grands de ce monde. En partageant avec nous les icônes de notre histoire, il réussit tant à nous émerveiller qu’à nous faire vibrer.

Tu te décrirais comme quel genre d’artiste ?

Je suis d’abord et avant tout un artiste autodidacte. Je suis quelqu’un d’artistique, mais aussi très rationnel. Cette dualité se reflète dans mes œuvres avec une partie abstraite (le fond) où mon côté artistique prend le dessus et je termine avec une partie très « cérébrale » (mon côté rationnel) lorsque je crée le visage avec le plus de précision possible. Mes œuvres reflètent une sorte d’équilibre avec qui je suis.

À quel endroit s’est déroulée ta première exposition et comment ça s’est passée ? 

J’étais censé faire mon premier vernissage en avril 2020 et à la mi-mars, la pandémie a fait ses ravages et j’ai du tout annulé. J’ai donc maintenant une carrière bien établie sans jamais avoir fait un lancement officiel.

À mon grand bonheur, je travaille depuis quelques semaines sur mon premier  vernissage qui aura sans doute lieu au début de l’automne 2022. Je pourrai enfin lancer ma carrière « officiellement ».

Qu’est-ce qui t’a poussé à croire en ton art ?

Lorsque l’on crée une œuvre, il y a un moment dans le processus de création où l’œuvre prend vie. À ce moment, il y a une énergie et une émotion qui se dégage et qui vient nous chercher. Dès que j’ai créé mes premières œuvres, je ressentais cette émotion et il était évidemment pour moi qu’il y avait quelque chose de spécial dans mes créations.

Aussi, depuis ma toute première toile, mes proches m’ont toujours fait sentir que j’avais clairement ma place dans ce milieu. D’ailleurs ma femme a toujours été d’un grand soutien et n’a jamais douté que je devais tout concentrer mon énergie dans cette passion, et ce, au détriment d’une grande sécurité financière. Elle croyait et croit en moi comme personne d’autre.

Quels sont les inconvénients du métier d’artiste peintre ?

Le grand défi d’être artiste est d’accepter que l’appréciation de l’art soit très relative et propre à chacun. Le but premier est donc de « triper » sur ce que tu fais, à chaque toile, peu importe la réaction des autres. Bref, d’avoir confiance en toi.

Un autre défi auquel un artiste peintre peut être confronté, c’est la solitude. Considérant qu’il s’agit d’un travail solitaire, c’est facile de s’isoler et de se « perdre » dans des heures infinies de création. Je m’efforce alors de respecter un horaire sain pour moi et ma famille, à sortir tous les jours pour m’entraîner, voir des gens et m’aérer les idées.

Je prends aussi des moments à chaque meeting hebdomadaire avec mon équipe (ma femme qui travaille à temps plein avec moi depuis un an et notre employée/précieuse amie) pour ventiler sur les hauts et les bas pendant le processus de création. Parce que parfois je peux essayer des trucs qui ne fonctionnent pas à la hauteur de mes attentes et ça peut devenir frustrant, mais en persévérant et en ayant l’appui de mon équipe ou même des collègues du milieu qui peuvent me conseiller, j’arrive plus facilement à trouver des solutions pour créer une œuvre qui dépasse mes attentes.

Qu’aimes-tu le plus dans ton métier d’artiste ?

La flexibilité d’horaire.

Le défi de créer une œuvre encore plus précise, plus originale, plus belle.

Il n’y a aucune limite autre que son imagination.

J’adore le fait de partager l’émotion via l’art. Je vends du bonheur. Les dévoilements de toile sont des moments magiques où je connecte avec les clients d’une façon inimaginable !

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Tu résides à Sainte-Anne-des-Lacs. Comment se passe la vie d’une artiste visuelle dans ta région ?

Pour ma part, je suis vraiment très chanceux depuis le début de ma carrière, car le bouche-à-oreille fait son œuvre et je ne manque pas de clients.

Ça fait environ 8 ans que je vis dans Les Laurentides. Je suis originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu et j’ai habité également Montréal pendant mes études. J’ai donc une grande clientèle qui vient de Montréal et de la rive-Sud de Montréal.

Je tiens à me faire connaître davantage dans Les Laurentides et le processus est déjà entamé, car j’ai eu la chance de faire la une du journal local de St-Sauveur dernièrement et de bénéficier de cette belle reconnaissance. De plus, une de mes œuvres sera exposée dans le meilleur restaurant des Laurentides (à mon goût à moi) Le bar à vin BAUMIER situé à piedmont.

Quels sont les avantages de pratiquer dans cette région ?

Les Laurentides c’est un endroit de rêve pour un artiste. J’habite en montagne, avec un lac près de la maison. Cet environnement de « chalet » m’inspire énormément et correspond à mes attentes pour mon style de vie. Je m’y sens toujours en vacances, alors je suis toujours dans un bon « mood » pour créer !

Comment fixes-tu le prix de tes peintures ?

Depuis le début, je reçois de bons conseils d’amis artistes. Ils me disaient tous dès le début d’augmenter mes prix ce que j’ai fait graduellement. Plus j’augmentais mes prix, plus la demande augmentait. La demande est toujours en croissance et mes prix suivent cette pente montante.

Quelle est la meilleure formation qui prépare à ce métier ? 

Pour ma part, je n’ai aucune formation en art. J’y suis allé par intuition, en suivant mes « feelings » et mon cœur. Niveau technique, j’ai vu quelques vidéos sur YouTube et les conseillers dans les magasins de matériels d’arts m’ont beaucoup conseillé sur les produits à mes débuts. Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir mon conseiller privé chez Deserres (Kevin St-Pierre) qui s’occupe de moi en répondant à toutes mes questions sur les produits et en me conseillant. Je suis plus que choyé de pouvoir compter sur sa précieuse aide et expertise.

J’ai un BAC en administration des affaires à HEC Montréal et cette formation m’a vraiment aidé à développer le côté « business » de mon art. C’est vraiment important de faire une belle promotion de notre art en tant qu’artiste et bien gérer les réseaux sociaux, gestions des stocks, finances et comptabilités etc.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

TOUT est source d’inspiration. Je peux être sur la route et voir des couleurs sur un camion et avoir un coup de cœur que j’utiliserai ces sur une toile. Mon cerveau n’arrête jamais !

Côté choix des photos de personnages, les photos parlent d’elles-mêmes. C’est inexplicable, en voyant la photo, j’ai un coup de cœur qui me dit que je dois reproduire cette photo en toile. Il y a même des couleurs parfois qui apparaissent dans ma tête en voyant des photos.

Ne manque pas l’entrevue officielle et la photo exclusive dans ton magazine de janvier…

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