L’art ou rien
NEUVILLE | AOÛT 2018
À 28 ans, Stéphane Langlois a décidé de changer sa vie. Titulaire d’un baccalauréat en psychologie, c’est finalement vers l’art qu’il s’est tourné. Pour lui, c’était la seule avenue possible pour être heureux. Presque 20 ans plus tard, le sculpteur ne regrette pas du tout ce choix.
Originaire de Saint-Marc-des-Carrières, il demeure maintenant à Neuville. Pour lui, une évidence s’est imposée, l’art est devenu nécessaire dans sa vie.
«Plus jeune, je faisais de la peinture et j’adorais cela. J’ai mis cette passion de côté parce que je ne voyais pas comment gagner ma vie avec ça. J’ai travaillé comme intervenant dans des maisons de jeunes. Je n’étais pas vraiment à l’aise là-dedans. J’ai donc décidé de m’inscrire à la Maison des métiers d’art de Québec à 28 ans. C’était tardif pour un retour aux études, mais je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose que j’allais aimer et je n’aimais que cela», se souvient Stéphane Langlois.
C’est un voisin qui faisait de la sculpture sur savon qui lui a permis de découvrir tout un monde, d’abord avec la pierre. Ses matières de prédilection sont toutefois devenues le métal, l’acier et l’aluminium. Il fait aussi des mélanges avec le bois. «J’aime bien créer des contrastes de couleur avec l’aluminium», dit-il.
Son inspiration provient essentiellement de la nature. «Ce sont plutôt des formes abstraites qui vont ressembler, par exemple, à un arbre ou à une cocotte. C’est rare que je fasse quelque chose de droit ou que je suive une maquette. Je me lance là-dedans et je me laisse aller.»
Un but à atteindre
Stéphane Langlois envoie de plus en plus de dossiers dans différents événements liés à l’art. Dernièrement, il a d’ailleurs participé au Symposium international de la sculpture de Saint-Georges-de-Beauce. Dans ce type de rencontre, il y a souvent beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
«Sur 150 dossiers, ils en choisissent une dizaine, donc quand tu es pris, tu te considères comme choyé. Ça prend beaucoup de détermination et de passion. C’est toutefois un mal nécessaire parce que j’ai décidé d’y consacrer toute ma vie.»
Il espère un jour pouvoir dire qu’il arrive à en vivre à temps plein. «J’y adhère complètement et c’est mon objectif. Il ne faut pas que tu t’arrêtes à ce que les autres peuvent en penser. Je connais des personnes qui en vivent, alors pourquoi cela ne pourrait-il pas être le cas pour moi? Avec le travail, tout peut arriver…»
Voyez quelques images de son travail ci-bas ou visitez les
http://www.stephane-langlois.com/
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