L’art de décrocher un sourire

gebe
Photo : Martin Piché
14 mars 2022

L’art de décrocher un sourire

gebe
Photo : Martin Piché
14 mars 2022
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jacinthe rivard

L’art de décrocher un sourire

Rédaction : C. Fortier
Photo : Martin Piché
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SAINT-LAZARE, QC | MARS 2022

Jacinthe Rivard vendait ses toiles sur le site Web Dailypaintworks.com depuis une dizaine d’années lorsqu’elle a été découverte par une agente il y a quelques années. Aujourd’hui, les créations de cette artiste de la région de Montréal se retrouvent dans plusieurs galeries au Canada et aux États-Unis et son carnet de commandes ne fait que se remplir !

« C’est juste avant le début de la pandémie que tout cela est parti. Mon agente m’a découverte sur les réseaux sociaux et elle m’a amenée en Floride pour le Miami Art Week. Ça s’est vraiment bien passé. De là, les galeries ont commencé à me contacter et ça ne s’est pas estompé depuis », souligne-t-elle.

Peignant au départ des portraits et des animaux, c’est en reproduisant des bouteilles de Coca-Cola qu’elle a découvert son filon. « J’ai réalisé que les gens adoraient ça, donc au fil du temps j’essayais chaque fois quelque chose de plus difficile. »

Les tableaux de Jacinthe Rivard représentent de façon réaliste toutes sortes d’objets de la vie quotidienne, que ce soit un téléphone, un pain tranché, un pot de beurre d’arachides, une boîte de May West ou même des magazines Playboy ! Certains peuvent évoquer la nostalgie ou simplement décrocher un sourire.

« Je veux créer un effet de surprise quand ils voient ces choses en peinture. Je veux choquer les gens, pas négativement, mais gentiment. Je ne veux pas qu’ils passent devant mes toiles sans avoir une réaction. Ce qui me plait le plus, c’est lorsque mes peintures leur mettent un sourire sur le visage. Ce n’est que du bonheur. »

Jacinthe Rivard peint à l’huile, une technique qui lui permet d’aller chercher une épaisseur, contrairement à l’acrylique. « Je ne peins pas par couches, j’y vais couleur par couleur, les unes à côté des autres. Je ne vois pas l’utilité de mettre trois couches. Ce que j’adore est de reproduire dans mes mélanges les couleurs que je vois. Je peux m’imaginer dans ma tête quel mélange sera nécessaire pour les recréer. »

Actuellement, quatre galeries situées à Vancouver, au Michigan, au Texas et au Massachussetts la représentent. La Maison Samantha Vince design à Hudson au Québec expose aussi les tableaux de l’artiste. De plus, elle participe chaque année à quelques événements artistiques, notamment à New York et Miami.

« La première fois que je suis allée à Miami, je n’avais pas réalisé avant à quel point ça pouvait être gros. J’avais presque tout vendu, tu ne t’attends pas à cela. Chaque fois que mes peintures se vendent, ça me rend super fière. Des gens utilisent l’argent qu’ils ont gagné pour acheter tes toiles, ce n’est pas rien. »

Du virtuel au réel

Les débuts de Jacinthe Rivard comme artiste-peintre sont plutôt particuliers. Ils sont tellement peu communs que l’artiste avoue ne pas en parler souvent! Comme plusieurs, elle dessine et peint pour le plaisir depuis son enfance. Elle a également étudié en dessin de mode, à une époque où la création se faisait encore sur papier. C’est toutefois un jeu en ligne qui l’a convaincue de s’essayer comme artiste.

« Je participais à un jeu de rôles virtuel nommé Smallworld. Tu te crées ton avatar, tu construis ta maison et tu réalises des missions. Tu peux choisir d’être ce que tu veux, comme décider d’être un artiste. Je me suis mise à faire des peintures que les autres pouvaient acheter avec l’argent du jeu pour les accrocher dans leur fausse maison. Il a fallu que j’arrête à un moment donné parce que j’avais trop de demandes en attente ! »

Cet engouement l’a néanmoins convaincue de s’essayer « pour vrai ». Elle a découvert le site Web (Dailypaintworks.com) sur lequel elle a commencé à vendre ses peintures. Plusieurs années plus tard, elle se dit toujours aussi passionnée par ce qu’elle fait !

Suivez l’artiste sur son site officiel ou sur ses pages Facebook et Instagram.

signées jacinthe rivard

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