LABRINTH, SIA AND DIPLO
L’idée de rassembler trois artistes très en demande dans leur milieu respectif tombe souvent à plat : contrainte d’horaires, tournée à compléter ou obligation contractuelle empêchant le projet d’aboutir. C’est donc un synchronisme parfait qui aura eu raison de LSD, le groupe incluant l’infatigable Sia, le réalisateur très en demande par le temps qui court Diplo, et Labrinth, une des vedettes montantes des dernières années au Royaume-Uni. Ce n’est toutefois pas la première fois que les membres du trio collaborent ensemble. Sia et Labrinth ont signé To Be Human, chanson thème de Wonder Woman. Diplo et Sia ont aussi travaillé ensemble sur la chanson Elastic Heart, tiré de la série des Hunger Games (chanson qui s’est aussi retrouvée sur l’album 1000 Forms of Fears de la chanteuse Australienne.)
C’est donc avec de grandes espérances qu’attendait notre trio dynamique. Avec un premier extrait percutant et visuellement haut en couleur, Thunderclouds est assurément la meilleure chanson du disque. Avec un rythme combinant reggae, musique populaire en plus de la voix de Sia qui nous accroche dès son apparition, les auditeurs avaient de quoi saliver. Force et d’admettre que le reste de l’album n’est pas à la hauteur de cette chanson.
Avec seulement 9 pièces et d’une durée d’à peine 30 minutes, le trio réussit, malgré tout, à combiner la marque de commerce de chacun, sans toutefois tenter de se voler la vedette. Le plus récent extrait, No New Friends, une autre chanson remplie de couleur, est le parfait exemple. La plus belle surprise est sans contredit la voix angélique de Labrinth sur la toute dernière pièce de l’album It’s Time. Sur une ballade typiquement Sia, il se démarque par ses prouesses vocales. Sans rien révolutionner, LSD aura le mérite de nous aider à patienter avant l’arrivée du prochain album de Sia.