La force du feu
MONTRÉAL | FÉVRIER 2019
Mel Sirois a lancé Inner Fire Dance il y a un peu plus de quatre ans afin d’offrir à des gens l’opportunité de s’exprimer et de découvrir la force qu’ils ont en eux. Même si son entreprise n’en est qu’à ses balbutiements, elle espère bientôt apporter son art à l’international.
Originaire de Dieppe, près de Moncton, celle qui a commencé à danser à dix ans admet que sa vision sur ce qui était possible d’accomplir en tant que danseuse était limitée. «Je vivais dans une petite ville et je ne voyais pas les options. Je suis allée étudier en théâtre pendant trois ans tout en continuant la danse. Ce fut vraiment un cadeau puisque j’ai eu l’occasion d’apprendre avec Gilles Plouffe une méthode de jeu qui m’a permis de toucher à mes émotions sans me laisser envahir complètement, ce qui m’a donné des outils pour le futur.»
Elle est par la suite retournée en danse et a voyagé, notamment en Australie. Elle a obtenu une certification en analyse du mouvement à New York. Après la Grosse Pomme, elle est revenue au Canada, plus précisément à Montréal.
«Je me rendais parfois dans un parc pour danser. C’est là que j’ai vraiment commencé à me découvrir, ce que j’aimais et ce que je n’aimais pas. Les gens étaient curieux et se demandaient quel type de danse je pratiquais. J’improvisais, tout simplement. Ils semblaient réellement intéressés.»
Une réflexion a commencé à germer dans sa tête. Pourquoi ne pas offrir un espace où les autres pourraient s’exprimer eux aussi? Elle a commencé par un groupe d’acteurs avec lesquels elle touchait à tous les styles. Son enseignement a continué à évoluer vers l’improvisation et le mouvement authentique.
«J’offre des outils aux gens pour qu’ils découvrent leur propre voie», dit-elle. Le nom Inner Fire Dance provient du feu que tous ont en chacun d’eux. «Le feu, c’est puissant, ça brûle et il a la capacité de faire renaître. C’est la passion, la lumière, l’opportunité de se montrer sous un nouveau jour.»
N’ayant pas de studio ou de local à elle, Mel Sirois fait la location de différents espaces à Montréal. Elle aimerait toutefois avoir son propre endroit, pas nécessairement un studio de danse classique. Elle utilise principalement le bouche-à-oreille et sa page Facebook où elle publie témoignages, photos et vidéos pour se faire connaître. Ces jours-ci, elle développe des contacts dans les Maritimes, au Costa Rica, en Islande et aux États-Unis afin d’y amener Inner Fire Dance.
Pour l’aider dans sa tâche de jeune entrepreneure, elle fait partie de SAJE, un organisme de gestion-conseil dont la mission est de stimuler, favoriser et soutenir le démarrage et l’expansion des petites et moyennes entreprises au Québec.
«Je ne savais pas que j’allais vraiment aimer être entrepreneur. Tout faire, soit me promouvoir, m’occuper de l’administration et du marketing, contacter les gens et enseigner, c’est beaucoup, mais j’adore cela. Il faut aussi que je me garde en forme et inspirée au milieu de tout ça. Je vis à la fois de la peur et de la joie. Je suis tellement heureuse parce que pour la première fois, je sens que je suis au service de quelque chose qui est plus gros que moi.»
ATELIER À VENIR…