Pionnier de la guitare électrique, le virtuose américain Joe Satriani continue son évolution musicale. Régulier comme un métronome, on peut dire qu’il ne chôme pas l’ami Satch. Avec ce nouvel album, son 18e, Satriani est toujours à la recherche de nouveaux sons et de nouvelles façons de faire parler sa guitare.

De retour avec un de ses acolytes du début de sa carrière, Eric Caudieux et l’ajout du batteur de renom Kenny Aronof, Satriani sort des sentiers battus et propose un album différent. Moins rock que les deux derniers (What Happens Next, en 2018 et Shapeshifter en 2020), c’est la complexité de certaines mélodies qui attire l’attention et la présence des claviers sur plusieurs titres qui ajoute à la palette musicale. Dès les premières notes de Sahara, on comprend rapidement que Satriani nous lance dans un univers différent. Sans être aussi à droit que Engines of Creation paru en 2001, on sent le désir pour Joe d’amener quelque chose de différent.

Une des forces de Satriani a toujours été la séquence des chansons et c’est toujours le cas sur The Elephants of Mars. Faceless, la troisième pièce de l’album, nous ramène à la force de Satriani. Sur une mélodie simple, mais accrocheuse, la pièce met au premier plan le son typique du musicien. Par la suite, Satriani revient à la charge avec Tension and Release et Sailing the Seas of Ganymede , deux pièces aux influences orientales, un style qu’il a déjà effleuré sur l’album Professor Satchafunkilus and the Musterion of Rock.

Somme toute, The Elephants of Mars est autre album à la hauteur pour Satriani, qui continue de promouvoir un style qui lui appartient et qu’il maitrise à merveille.