J.S. ONDARA

gebe
31 mars 2019

J.S. ONDARA

gebe
31 mars 2019

Tales of America

J.S. ONDARA

Rédaction : André Gauthier | Les disquaires Sunrise
Partager sur Facebook:

Le parcours qui a mené à la réalisation du premier album de J.S. Ondara pourrait certainement servir d’inspiration pour une grande histoire hollywoodienne. Suite à l’obtention de sa carte verte lors d’un tirage au sort lui permettant ainsi d’immigrer aux États-Unis, Ondara, natif de Naibori au Kenya, est débarqué à Minneapolis, au Minnesota en 2013. Ayant fait l’apprentissage de l’anglais en écoutant des chansons de ses idoles Bob Dylan, Pearl Jam et Jeff Buckley, il commença à gratter la guitare sur leurs grands succès. C’est Andrea Swannson, alors animatrice d’une station populaire de Minneapolis, qui découvrit Ondara lors d’un de ses spectacles à micro ouvert. S’ensuivirent une tournée en première partie de Lindsey Buckingham et du groupe suédois First Aid Kit ainsi que l’obtention d’un contrat avec les disques Verve, une division de Universal Music Group.

Le résultat est Tales of America, un album aux sonorités folk sur des textes engagés, tant au niveau social, politique qu’émotionnel. Et c’est d’ailleurs grâce à ses textes d’une grande qualité et de sa voix, qui n’est pas sans rappeler celle de Tracy Chapman, qu’Ondara nous fait passer par toute la gamme des émotions. Avec une voix riche utilisant à perfection un falsetto vibrant, et un jeu de guitare simple, mais efficace, Tales of America est un disque d’une rare qualité. Sur Saying Goodbye,Television Girl et Give Me a Moment, Ondara nous parle de relations amoureuses d’une façon touchante, réaliste et parfois troublante. Sur Torch Song la meilleure du lot, il nous envoûte jusqu`à la dernière phrase du texte : « When it’s about to break I call upon Mr. Jack Daniel ».

C’est un album qui demande à être écouté du début à la fin, chaque chanson ayant sa place bien précise dans l’histoire qu’il veut nous raconter. Et c’est aussi l’histoire de l’Africain venu aux États-Unis pour y vivre son rêve américain. Les pièces qui ouvrent et ferment le disque en sont des exemples parfaits. La première, American Dream et la dernière, God Bless America sont les chansons phares de cette histoire. Ondara offre sa propre version de ce qu’est l’Amérique du 21ème siècle. C’est un regard critique sur le passé et aussi sur le futur de son Amérique, laissant place à une question d’actualité : « Will you let me in or are you at capacity? », demande-t-il sur la dernière chanson, où son accent prononcé est mis en valeur, ce qui ajoute à la beauté de la pièce.

Tel un troubadour, J.S. Ondara nous livre, sur Tales from America, sa vision de l’Amérique actuelle, ses hauts et ses bas sans toutefois tomber dans l’excès. Avec des chansons qui vont droit au cœur, il réussit à nous faire voyager avec des chansons et des thèmes universels. C’est assurément un des meilleurs albums à paraître dans son genre depuis longtemps.

ENGLISH VERSION….

J.S. ONDARA | chronicle

Suggestions

cool good eh love2 cute confused notgood numb disgusting fail