VICTORIAVILLE | JUILLET 2018

Technicienne en chimie et biologie, employée d’une école secondaire et maman de quatre enfants, rien ne laissait présager qu’un jour Nathalie Beaulieu-Ferland pourrait porter le titre d’auteure. Une maladie dans la famille est toutefois venue allumer l’étincelle. Celle-ci a permis la création du roman «La neuvième rose», paru aux Éditions La Draiglaán en 2014.

«L’une de mes belles-sœurs m’a appris qu’elle avait le cancer. Ça me torturait beaucoup et je ne savais pas comment réagir. Un matin, je me suis levée et j’ai eu envie d’écrire, j’avais une idée en tête. Je ne pensais pas à un roman, je voulais simplement mettre mes émotions sur papier», se remémore la Victoriavilloise originaire de Québec.

Y voyant une histoire se former, Nathalie a décidé de continuer, ne sachant pas où cela allait la mener. «Un matin, je me suis levée en ayant rêvé à la fin. Je l’ai tout de suite écrite. Il a fallu que j’efface une soixantaine de pages de ce que j’avais déjà parce que ça ne collait pas avec la fin. En trois mois, je venais d’écrire un roman.»

Plaisanterie du destin ou talent prémonitoire, alors qu’elle venait de terminer un livre dans lequel son personnage principal avait un cancer, Nathalie apprend qu’elle souffre elle-même de la maladie. «Ça m’a donné le goût de relever un défi, celui de faire publier mon récit. Je venais de recevoir une nouvelle négative alors ça me prenait un projet positif. Ça m’a aidée à vivre ce que j’avais à vivre.»

Auteure publiée

Éducatrice à la garderie de ses enfants, l’auteure Sonia Nolet, qui possède la maison d’édition La Draiglaán, accepte de lire son manuscrit afin de voir s’il pourrait être publié. «Elle et son conjoint ont beaucoup aimé mon histoire. C’est comme cela que quelques mois plus tard, j’étais une auteure publiée», raconte Nathalie.

Certains moments ont été difficiles pour elle et sa famille puisque la fiction rejoignait la réalité. Aujourd’hui, l’auteure n’est pas totalement sortie d’ennuis, mais la santé va mieux. Pour ce qui est d’une suite? «J’en ai commencé une, mais ce n’est pas aussi facile que le premier. C’est un projet sur la glace pour le moment. Je ne forcerai pas le destin tant que l’inspiration n’y sera pas.»