Être le réalisateur, l’acteur, mais aussi l’ami

lvalet
Photo : Martin Savoie
14 décembre 2017

Être le réalisateur, l’acteur, mais aussi l’ami

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Photo : Martin Savoie
14 décembre 2017

ALBERT KWAN

Être le réalisateur, l’acteur, mais aussi l’ami

Photo : Martin Savoie
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DERNIÈRES NOUVELLES

Cet artiste, que le jeu occupe davantage que la réalisation ces dernières années, a parcouru beaucoup de chemin depuis que L’Artis l’a présenté. Fait qui intéressera les amateurs de séries en rafale, Albert Kwan apparaît épisodiquement dans Quantico (États-Unis) et Acceptable Risk (Irlande-Canada). Au cinéma, il a tenu le rôle de Q aux côtés de Kathleen Turner et de Jessica Paré dans Someone Else’s Wedding de Pat Kiely, et a également joué dans Arrival de Denis Villeneuve. Le théâtre s’ajoute aussi aux réalisations du talentueux acteur, qui fait notamment partie, avec Rémy Girard, de la distribution de la pièce Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu?, mise en scène par Denise Filiatrault. La tournée provinciale est déjà en branle; pour en savoir plus, on peut visiter bondieu.ca.  – Patrick Duchesne

 

DRUMMONDVILLE | MARS 2014

– Par A. A. Fréchette

Artiste de tous les talents, Albert Kwan brille aussi bien devant que derrière la caméra. C’est le hasard qui l’y a mené, et il n’aura jamais si bien fait.

Nous verrons bientôt Albert Kwan sur nos écrans dans la série Ces gars-là. Mais nous l’avons déjà aperçu maintes fois auparavant. Un petit survol de son parcours s’impose.

« Je suis arrivé au Québec à deux ans et demi, et c’est à Drummondville que j’ai atterri. À l’instar de mes parents, d’origine chinoise, je suis né à Madagascar. Une religieuse leur avait enseigné là-bas, quand ils étaient jeunes; il s’agissait d’une dame Cournoyer, native de Drummondville. En 1960, le Madagascar a obtenu son indépendance de la France et le pays était très instable politiquement. Nous sommes partis en 1972, et c’est la famille Cournoyer qui nous a accueillis », raconte-t-il.

Sa mère veut faire de lui un ingénieur, mais Albert ne s’entend pas trop avec les sciences. Il se dirige donc vers les arts plastiques. Les communications et le journalisme l’intéressent, mais il met fin à ses études en apprenant qu’il deviendra papa.

« Plus tard, une agente d’artistes, qui m’entraînait au soccer quand j’étais enfant, m’a demandé si j’avais déjà pensé à faire du casting, car il y avait une demande pour des acteurs chinois et bilingues », explique-t-il. À l’époque, Albert travaille comme animateur dans des bars, notamment au Box Office, et il décide de tenter sa chance. Il a 29 ans.

Figuration et autres rôles

Il décroche une figuration dans The Art of War, réalisé par Christian Duguay. Finalement, son premier rôle est muet. « Quand tu es figurant, on te voit à peine une demi-seconde. Je me souviens d’être allé au cinéma, sans avoir vu le film auparavant, et de m’être vu à l’écran, dans une scène avec Donald Sutherland. Je me suis dit : “Wow, je pourrais peut-être faire ça!” »

Sur cet élan et rassuré par les bons commentaires reçus sur le plateau, il s’inscrit à des ateliers d’interprétation offerts par l’incontournable Danielle Fichaud. Il en vient même à lui donner un coup de main pour ses cours de jeu à la caméra.

Les deuxièmes et troisièmes rôles s’enchaînent, dans des films tels que The Mummy III et Maurice Richard, de même que dans plusieurs téléséries. En jouant, il constate qu’on lui offre trop souvent des rôles stéréotypés de restaurateur chinois ou de propriétaire de dépanneur. Et il se lasse rapidement de ces personnages. « Oui, je représente une communauté culturelle, mais au-delà de ça, je suis l’ami de quelqu’un, je suis le voisin et le collègue d’un autre », plaide-t-il. À ce sujet, il déplore notamment qu’on doive toujours justifier l’origine ethnique des personnages, leur trouver une fonction.

La représentativité culturelle à l’écran étant ainsi souvent biaisée, il se résout à écrire ses propres rôles. « J’ai suivi un atelier d’écriture en court métrage, je me suis créé un rôle et ça m’a amené à la réalisation. » Avec une amie, il fonde Les Films Punchline. Bien que son métier d’acteur occupe la plupart de son temps, la réalisation vient combler le reste et lui permet d’évoluer dans le milieu à temps plein.

Ces gars-là

Albert Kwan sera du cinquième épisode de la série Ces gars-là, diffusée cet hiver à V. « C’est Simon-Olivier Fecteau qui a communiqué avec moi, par le biais de l’agent de casting, évidemment, dit-il. Quand ils m’ont rencontré, ils voulaient voir si ça allait fonctionner, pour que j’interprète un des amis. Sammy était là et ça a cliqué. C’est ce qu’ils voulaient vérifier, en plus de prouver au producteur que ça se pouvait de dénicher un acteur asiatique à Montréal. »

Cette fois, l’origine ethnique n’a pas de réelle incidence sur son rôle. « Je fais juste partie de la bande de chums », de dire Albert. On le verra dans un contexte de retrouvailles et de party. « J’aime ce rôle, car je suis simplement l’ami, et c’est amusant à jouer », conclut-il.

L’acteur espère revenir dans la deuxième saison de Ces gars-là. En attendant, il a une tonne de projets en chantier et souhaite en voir plusieurs se réaliser.

albertkwan.ca

visionnez kwan en bref

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