Et le gagnant est …
Une récente étude menée par la station NBC notait la plus récente dégringolade des cotes d’écoute du plus récent gala des Oscars alors que les téléspectateurs étaient 30 % moins nombreux qu’en 2019 à regarder la grande messe du cinéma (une tendance à la baisse depuis 2017).
Malgré la mouvance des habitudes télévisuelles et les baisses de cotes d’écoute, force est d’admettre que ce n’est pas que l’artiste qui sort grand gagnant lors de ces soirées de remises de prix lui donnant la chance de faire partie de l’histoire, mais toute l’industrie et surtout le grand public. Il y a aussi de nombreux effets positifs, non seulement pour ceux et celles qui réussissent à mettre la main sur le prestigieux trophée, mais aussi pour ceux et celles qui ont la chance d’y présenter ou d’y offrir une prestation lors du gala.
Nomination
Tout d’abord, il ne faut pas négliger l’impact que peut avoir le simple fait d’être en nomination. Faire partie de l’élite est une récompense en soi. De plus, le fait d’être nommée offre une visibilité accrue pendant les semaines avant la remise de prix. C’est souvent le cas lors de récompenses accordées au cinéma. Certains films, jusque-là méconnus, obtiennent un regain de popularité inespéré autant en salle que dans les ventes.
Un autre avantage notable est la prestation lors de ces galas. Grâce aux moyens déployés pour offrir une prestation de qualité, les artistes qui ont la chance de présenter une chanson durant ces grandes soirées peuvent aussi profiter d’une visibilité accrue. De plus, cette prestation pourra avoir des répercussions à long terme grâce aux partages sur les médias sociaux et sur les sites de nouvelles en continu. Une prestation en direct lors des Victoires de la Musique ou du Gala de l’ADISQ, par exemple, a un impact immédiat, que ce soit lors de la soirée ou de la semaine suivant la remise de prix. Automatiquement, les ventes de cds, les écoutes en ligne et les visites sur le site officiel de l’artiste bondissent d’un coup.
Enfin, ceux ou celles qui ont la chance de remporter un prestigieux trophée s’assurent d’être identifiés à long terme à ce prix et auront leur place dans l’histoire de ce même gala.
Effets collatéraux
En revanche, les effets collatéraux peuvent avoir un impact négatif à long terme pour l’artiste. On a qu’à penser à la prestation d’Adèle lors de la remise des prix Grammy en 2016. Alors qu’elle interprétait All I Ask, des problèmes techniques surgirent : son micro tomba sur les touches du piano.
Qui peut oublier le groupe Milli Vanilli. La catastrophe arriva lorsque la bande vocale que le groupe utilisait en présonorisation s’est arrêtée soudainement lors de leur prestation au parc thématique Lake Compounce, au Connecticut. Ensuite, lors d’un spectacle au Milwaukee, la bande ne voulait tout simplement pas fonctionner, créant un malaise insurmontable. Peu après, l’Académie leur retira leurs trophées.
On ne peut passer sous silence l’irruption sur scène de Kanye West alors que Taylor Swift recevait le trophée de la meilleure chanteuse lors de MTV Awards de 2019. Plus près de chez nous, c’est la rage de sucre d’Hubert Lenoir lors du gala de l’ADISQ en 2018 qui lui valut une visibilité pour les mauvaises raisons. Affamé, il avait alors décidé de goûter son Félix de la découverte de l’année, s’attirant les foudres des internautes et des téléspectateurs qui furent sous le choc.
Incontournable
Celui qui ressort grand gagnant de ces soirées est assurément le public, car il a la chance de découvrir de nouvelles chansons, de nouveaux films et de nouveaux talents. Malgré la constante diminution de l’écoute en direct, les galas demeurent un incontournable.
Grâce aux visionnements en ligne et en différé, qui ont fait un bon vertigineux au cours des dernières années, ils sont plus présents que jamais dans l’esprit des gens. Autre aspect positif, plus besoin de se taper les remerciements et les monologues monotones des présentateurs. Il est maintenant plus facile de regarder ces soirées hautes en couleur au moment qui convient le mieux.