Descendre dans l’arène
DERNIÈRES NOUVELLES
FÉVRIER 2018
Malgré le talent de chanteur qui habite William Sévigny, c’est plutôt une autre facette du monde artistique qui a pavé sa route au cours des derniers mois. Le créateur a effectivement effectué la conception sonore de deux pièces de théâtre en collaboration avec le théâtre Parminou. Il a aussi accompagné des étudiants des cégeps de Victoriaville et de Sainte-Foy dans la création d’un spectacle présenté respectivement au Carré 150 de Victoriaville et au Théâtre Petit Champlain de Québec. Et il compte travailler de nouveau avec eux sur d’autres réalisations.
« J’ai dû prendre une pause concernant ma carrière. J’avais besoin de faire le point, de redéfinir ma situation dans ce métier. » Pendant ce temps, l’artiste a néanmoins peaufiné son écriture grâce à la formation Les Chemins d’écriture offerte à Tadoussac. Son souhait? Collaborer avec d’autres artistes en tant que parolier. La carrière du jeune chanteur n’est donc pas chose du passé; d’ailleurs, il cogite présentement à un nouveau projet qui reste très embryonnaire, autour d’un spectacle. – Par Patrick Duchesne
PRINCEVILLE | MARS 2014
– Par A. A. Fréchette
Recruté par Louis-Jean Cormier à l’émission La Voix, William Sévigny voit se rapprocher son rêve de vivre de sa passion. Au moment d’écrire ces lignes, il ne sait toujours pas jusqu’où cette aventure le mènera, mais il a bien l’intention d’en profiter à fond.
D’emblée, le gars de Princeville, exilé à Québec depuis quelques années, nous annonce qu’il revient vivre dans la région. Officiellement, il grossira les rangs du milieu artistique centricois dès l’automne. « Je vois ça d’un bon œil, lance-t-il. Il y avait beaucoup trop d’avantages à revenir dans le coin, autant familialement qu’humainement. Ma copine et moi voulions faire un retour aux sources, et on sent qu’on ne s’ennuiera pas dans ce qu’on fait comme créateurs. »
William admet avoir le goût de collaborer avec les gens d’ici et surtout, de partager avec eux. Aller dans des écoles, donner des ateliers, coacher de plus jeunes artistes, écrire des chansons, les possibilités qu’il entrevoit sont multiples. En fait, il a la certitude qu’il trouvera ici tout ce qu’il lui faut.
Loin de se bercer d’illusions, il envisage devoir continuer à travailler comme quincailler, métier qu’il exerce depuis une dizaine d’années, afin de s’offrir la joie de créer tout en participant à subvenir aux besoins de sa famille. Et puis, il aime bien ce métier d’appoint, qui le garde en contact avec le public d’une manière très charmante.
Pas né de la dernière pluie
À présent dans le tourbillon de La Voix, William Sévigny ne sort pas de nulle part. À la fin 2012, il lançait son premier album, Né sur l’or, où il révélait ses talents d’auteur et un penchant pour la musique folk. Par la suite, il a passé une partie de l’année 2013 à promouvoir sa création par des spectacles.
« C’est difficile! Je travaillais en équipe avec des gars de la maison de disque. On tentait de se positionner dans des événements et des showcases qui permettent d’avoir une visibilité. Ça a fonctionné, car le Festival d’été nous a offert une scène. Ce fut un des bons coups dans ma carrière. J’étais fier de me tenir devant le Palais Montcalm et le Capitole », raconte-t-il.
Sa signature demeure reconnaissable entre toutes, car la création brute l’anime. « C’est mon dada, dit-il. Ensuite, j’ai envie de la partager avec le band. Moi, c’est aussi ça qui me passionne de la musique, l’échange que ça peut créer. »
La machine
L’aventure de La Voix n’était pas prévue dans son parcours, mais elle est bien là. « Il s’agit d’une étape charnière, qui m’offre une visibilité que je n’aurais pu avoir avant, du moins en si peu de temps. Je suis donc très reconnaissant de ce que ça m’apporte. »
Malgré tout, il veut rester fidèle à lui-même et explique que l’aventure le pousse même à travailler encore plus sur la qualité de son matériel, étant donné le nombre exponentiel de gens à aller rejoindre. En outre, il admire la qualité de l’équipe de l’émission et il veut transposer tout ce savoir-faire dans son propre travail.
La réalité changeante du milieu ne l’effraie pas. Le phénomène de la vitesse touche quant à lui tous les milieux économiques. « Comme une petite entreprise, il faut s’adapter, être un bon gestionnaire, travailler avec des gens qui sont bons dans leur domaine respectif et être créatif. On n’a pas le choix de le faire bien pour avoir du temps pour créer et vivre de bons moments en rencontrant les gens », constate l’auteur-compositeur-interprète.
Dans 20 ans
Au seuil du tremplin artistique, William se projette dans l’avenir et se voit toujours dans le rôle du créateur. « Je veux collaborer et présenter des spectacles. Oui, il y aura de la pression, mais j’ai le goût de le faire sainement. Je souhaite être heureux là-dedans, que ça dure longtemps et que ma famille soit impliquée dans le processus. »
Dans un futur prochain, soit le 19 avril, William Sévigny sera de passage à Victoriaville au Café Farniente. Il promet que d’autres spectacles s’ajouteront pour l’été.