GATINEAU | JUILLET 2018

Les personnages créés par Janie Bériault-Therrien (Janie BT) sont tous empreints de beauté, d’assurance et d’une indéniable puissance féminine. Quel que soit l’univers qu’elle évoque dans ses photographies, du plus fantastique au plus réaliste, cette artiste arrive à trouver la lumière même dans les atmosphères les plus sombres.  

Sa passion pour la photo naît vers l’âge de quatorze ans, au moment où elle reçoit son premier appareil photo. Elle est attirée d’emblée par le portrait contextuel, un style qui caractérise encore son travail aujourd’hui. Ses premières expérimentations sont essentiellement des autoportraits où, par exemple, elle s’applique un X de duct tape sur la bouche, sortes de selfies avant l’heure qui témoignent déjà de son souci de transmettre des messages à travers ses photos.

Dès la fin de son secondaire, elle entreprend des études collégiales en photographie qui culminent, en 2009, par sa victoire à un concours provincial organisé par les collèges de l’Ontario, sous le thème « You Are Here ». Cette reconnaissance lui procure l’assurance nécessaire pour concrétiser les idées qui bouillonnent dans sa tête en utilisant d’abord ses amies comme cobayes. Puis, de 2011 à 2014, elle collabore avec des artistes coiffeuses et/ou maquilleuses comme Maria José Moreira et organise des « Journées promotion », ce qui, avec le bouche-à-oreille, lui permet petit à petit de se bâtir une clientèle.

Elle en vient aussi à organiser des séances créatives qui lui permettent de jouir d’une pleine liberté artistique : elle choisit alors elle-même ses concepts, annonce ses besoins en matière de modèles sur les réseaux sociaux, puis sélectionne les propositions qui l’inspirent le plus. Son style se précise au cours de ces quelques années d’exploration : l’irréel et les mondes fantaisistes l’inspirent de plus en plus. À ce titre, elle ne cache pas l’influence qu’ont eu sur son travail les photoshoots excentriques de l’émission America’s Next Top Model. De là lui vient son désir d’intégrer des accessoires – que ce soit des bijoux, du feuillage, des ailes d’ange, des masques à gaz ou des boulets aux chevilles – pour créer ses personnages de pin-up, de hippie, de déesse ou d’amazone, le tout dans des ambiances magiques aussi bien que post-apocalyptiques, mais toujours empreintes d’une forte intensité. En effet, elle aime le sentiment d’empowerment que procure chaque séance photo à ses modèles – que le hasard a fait majoritairement féminins –, et qui se dégage par le fait même de ses compositions visuelles.

Elle insiste aussi sur le fait qu’elle retouche peu ses photos et ne fait jamais de montage. Ce qu’elle aime, c’est tirer profit de la singularité de ses modèles, de la magnificence des paysages gatinois et – surtout – de la lumière naturelle, un élément essentiel à toutes ses créations. Elle va même jusqu’à dire qu’elle serait prête à sacrifier le décor parfait si l’éclairage ne lui convenait pas à cet endroit!

Bien qu’un retour aux études ait ralenti sa production ces dernières années, elle envisage reprendre plus intensivement ses projets artistiques l’an prochain en renouant avec une photographie engagée qui interrogera des enjeux sociaux. Une chose est certaine : elle ne fait pas de la photo pour que ses créations se retrouvent au fond d’un tiroir, mais bien pour qu’elles circulent le plus possible, tout comme les émotions et les messages dont elles sont porteuses. Et c’est pourquoi elle n’a aucun doute qu’un jour, ses photos feront le tour du monde.

Pour jeter un œil à ses créations ou pour prendre rendez-vous avec elle, consultez sa page Facebook :    https://www.facebook.com/janiebt/  Janie BT Photographe.