Cette mystérieuse île
MONTRÉAL | DÉCEMBRE 2014
Les vendredis underground de la Scène 1425 nous font découvrir les perles de la relève musicale québécoise. Le 23 janvier, ce sera au tour de la formation pop indie orchestrale Groenland de remplir la scène du Cactus avec ses six artistes, ses multiples instruments et la voix unique de Sabrina Halde.
Groenland est bel et bien un groupe québécois, même s’il se nomme comme l’île danoise. « Ce nom nous inspirait énormément, évoquait un monde imaginaire, puisqu’aucun d’entre nous n’y est allé et qu’on ne sait pas trop à quoi ça ressemble. On imaginait des humains et des animaux qui font du troc et toutes sortes d’affaires comme ça », lâche en riant Sabrina Halde.
De fait, pour pouvoir créer son propre monde, quoi de mieux que de porter le nom du territoire le moins densément peuplé de la planète. « Dans la musique, poursuit la voix du groupe, on retrouve aussi un côté mélancolique, qui concordait avec le nom. » L’île a également inspiré la pochette de l’album The Chase, qui s’est retrouvé en nomination au gala de l’ADISQ en 2013 dans les catégories « Album de l’année – anglophone » et « Pochette de disque de l’année ».
Sabrina Halde, Jean-Vivier Lévesque, Jonathan Charette, Simon Gosselin, Gabrielle Girard-Charest et Ariane Gruet-Pelchat en ont fait du chemin depuis la formation de leur groupe en 2011, car le succès n’a pas tardé. « On ne s’y attendait pas, alors on n’a pas trop eu le temps d’y penser. On a donné beaucoup de spectacles et on commence à peine à composer des pièces pour un nouvel album », explique la chanteuse. Une tournée pancanadienne et un passage en Europe ont occupé l’année 2013. Leurs chansons ont aussi été entendues dans la série The Good Wife et dans une publicité de la compagnie British Airways. Les réalisations importantes se sont vite additionnées.
« Au départ, pour moi, jouer à Osheaga a été très important. Je suis une fan de l’événement et je ne m’attendais pas à y jouer aussi rapidement. » Sabrina Halde ajoute que le groupe s’est produit dans plusieurs festivals depuis la sortie de
The Chase. « Nous sommes allés en France et en Allemage, mais découvrir le Québec en visitant autant de salles, c’est vraiment le fun. »
La musique en vrai
Lorsque nous lui demandons le commentaire qui revient le plus souvent de la part du public, elle affirme que leurs performances scéniques demeurent ce qui surprend le plus. « Il semble que l’album ne donne pas une idée réelle du show. Le spectacle s’avère beaucoup plus énergique et les gens sont heureux de découvrir cet aspect. Nous formons une belle troupe, aimons jouer ensemble et ça paraît. »
Une musique sincère, voilà ce que Groenland nous offre. Cet hiver, la composition d’un nouvel opus se trouvera au cœur des activités des musiciens. Et parmi leurs rares sorties de la saison figure Victoriaville, ce qui permettra aux mélomanes d’ici de découvrir quelques nouveaux titres. « On a plusieurs nouvelles tounes et d’autres en chantier, alors il y aura des exclusivités, et on pourra recueillir les premières réactions du public », conclut-elle.