CECILE MONIQUE
Depuis quelques années, il n’y a pas un mois sans qu’un nouveau groupe aux accents métal symphonique ne fasse son apparition dans le monde de la musique. Cette popularité fait en sorte qu’il y a plusieurs appelés, mais peu d’élus et où la diversité n’est pas toujours au rendez-vous. Ce n’est pas le cas de Cecile Monique. Originaire de Waterloo, en Ontario, Cecile Monique se démarque tout d’abord par son choix de ne pas faire partie d’un groupe et de se lancer en solo.
Ayant fait tourner les têtes lors de son passage à la compétition Wacken Metal Battle en 2016, elle fut ensuite invitée à participer au M’era Luna Festival Newcomer Competition, où elle termina parmi les 5 finalistes. Suite à son succès européen et grâce à des reprises disponibles sur sa chaine YouTube (Reise Reise de Rammstein est particulièrement réussie), certains magazines de rock canadien se sont intéressés à son cheminent. Plus déterminée que jamais, c’est alors qu’elle a décidé de financer et de lancer de façon indépendante son premier album, Genesis.
Et c’est une réussite. Avec ses influences marquées tout au long de l’album (Another Life n’est pas sans nous rappeler Evanescence et Never Be The Same un beau clin d’œil à Sharon Van Ettel et sa bande de Within Temptation), Monique se démarque par la qualité de ses compositions et de sa voix juste. Sans pousser celle-ci au maximum (sur Ashes par exemple), Monique maîtrise sa voix et l’utilise avec justesse. C’est la cohésion entre chaque pièce qui est remarquable tout au long de ce premier disque. Avec trois pièces instrumentales qui viennent cimenter l’album, c’est sans contredit la voix de Monique qui est le fil conducteur de Genesis.
Il est important de mentionner l’apport de Sammy Duke. Sans vouloir trop en faire, il sait agrémenter la voix de la chanteuse avec de puissants riffs de guitare. On ne peut passer sous silence la précision et la justesse des claviers, gracieuseté de Cecile Monique, qui s’occupe aussi des arrangements avec brio. Il serait injuste de ne pas parler de la beauté des photos et de la direction artistique : la qualité des photos tant à l’extérieur qu’à l’intérieur (gracieuseté de Crestina Martins) est sublime. C’est rare de voir autant de professionnalisme dans un produit indépendant.
Sans révolutionner le genre, ce premier album entièrement écrit et composé par la chanteuse, étonne par la qualité de chacune des chansons. Avec Genesis, Cecile Monique réussit à se démarquer du lot. Reste maintenant à espérer qu’elle recevra toute l’attention qu’elle mérite et qu’elle produira un deuxième album sans délai.