Boston, ville d’adoption
BOSTON | OCTOBRE 2018
Installée à Boston depuis neuf ans, l’auteure et blogueuse Marie-Josée Duquette adore cette ville. Elle en a même fait un guide de voyage, Une Québécoise à Boston, paru aux Éditions du Trécarré en 2017. Dans cet ouvrage, elle y partage son expérience et propose des sorties culturelles, sportives et gourmandes.
« Je voyais de plus en plus de guides de voyage sortis par des Québécois habitant une ville ou un pays et qui connaissaient les bonnes adresses de leur lieu d’adoption. Je me disais que j’aimerais ça en faire un sur Boston parce que j’habite ici depuis longtemps, j’ai un bon réseau d’amis et je connais bien la ville. Aussi, les Québécois viennent beaucoup à Boston parce que ça se fait bien en une longue fin de semaine. C’est une ville familiale à dimension humaine. Pour mon guide, j’ai approché le Groupe Librex et ils ont aimé mon idée », explique Marie-Josée Duquette.
Il ne s’agissait pas de la première expérience de l’auteure dans l’écriture d’un livre. En effet, quelques années auparavant, elle avait publié, en collaboration avec la journaliste Michèle Ouimet, Histoire d’une vie trop courte, aux éditions de La Presse. Ce récit parle d’un homme, Stephen, atteint de la maladie de Lou Gehrig (sclérose latérale amyotrophique ou autrement appelée la SLA), une maladie dégénérative où le patient meurt en toute lucidité, emmuré dans un corps paralysé.
Le Stephen en question est le mari de Marie-Josée Duquette, décédé en 2014 de la maladie. L’auteure l’a accompagné dans sa bataille jusqu’à la fin. « Peu après sa mort, le Ice Bucket Challenge a commencé et tout le monde s’est mis à s’intéresser à la SLA. Cette campagne avait pour but de ramasser des fonds afin d’aider la recherche et de trouver un remède. Mon amie Michèle Ouimet m’a demandé si elle pouvait m’interroger puisqu’elle voulait avoir le témoignage de quelqu’un qui a pris soin d’une personne souffrant de la maladie. Le texte a été publié dans La Presse et il a généré plusieurs réactions. La maison d’édition de La Presse nous a par la suite approchées pour que nous en fassions un livre alors nous avons décidé de l’écrire ensemble », raconte Marie-Josée.
Cette dernière a aussi, depuis peu, commencé la rédaction d’un roman dont l’histoire se passe à Boston, mais le projet a été mis sur la glace pour le moment.
La culture québécoise
Par ailleurs, Marie-Josée Duquette a récemment obtenu un poste au bureau de la délégation du Québec à Boston pour un remplacement de congé de maternité. Ses fonctions consistent à s’occuper de la francophonie et de la culture du Québec sur le territoire de la Nouvelle-Angleterre.
« Il existe beaucoup d’associations francophones dans cette région parce qu’il y a de nombreuses familles qui ont le français comme langue maternelle. Plusieurs d’entre elles ont émigré ici et les gens tiennent à ne pas perdre la langue française. Mars est le mois de la francophonie en Nouvelle-Angleterre et plusieurs activités sont organisées pour l’occasion, dont des visionnements de films et des rencontres avec des auteurs. J’aime beaucoup ce que je fais présentement. »