BLINK-182
Après avoir fait partie de l’adolescence de plusieurs, Blink-182 a connu des difficultés lors de son passage à la vie adulte. Dans les dernières années, ce sont les disputes internes qui ont fait les manchettes plutôt que leurs chansons. Le départ précipité de Tom DeLonge, plus intéressé par les ovnis et les extraterrestres que par l’avenir du groupe, a laissé le bassiste Mark Hoppus et son comparse à la batterie Travis Barker à la croisée des chemins. De plus, le succès décevant de Neighbourhood, dernier album du trio original, en a laissé plusieurs perplexes quant à l’avenir du trio californien. C’est alors que Matt Skiba, membre fondateur et principal compositeur du groupe punk Alkaline Trio, est apparu de nulle part pour faire partie de Blink-182 version 2.0.
Nouveau, mais à quel prix? Avec un accueil mitigé de la part des admirateurs au tout début, Skiba a su s’intégrer doucement dans les spectacles du groupe et aussi dans l’écriture de California, album paru en 2017. C’est donc avec des grandes attentes que le trio lance Nine, leur neuvième album. Avec plus d’expérience au sein du groupe, Matt Skiba semble s’y plaire de plus en plus. Malgré un horaire chargé avec son groupe d’origine, on sent que Skiba fait maintenant partie à part entière du groupe. Ses refrains accrocheurs (comme sur Darkside, une pièce qui nous rappelle les belles années de Enema of the State) et ses harmonies parfaites avec Hoppus (Blame It On My Youth), nous confirme sa plus grande implication dans le groupe.
L’album connaît un excellent début, avec First Time qui donne le ton. Par contre, le rythme s’essouffle un peu au milieu du disque, mais reprend du mieux dans la dernière partie. Sans être leur meilleur album, force est d’admettre que Blink-182 est encore capable de nous offrir un album de qualité, qui marie bien les textes plus sérieux avec le côté juvénile du groupe. Avec Nine, l’avenir du groupe n’a jamais été aussi prometteur.