ANTOINE CORRIVEAU : Pissenlit
Pour certains, le changement peut parfois s’avérer être un processus long et ardu. Pour d’autres, c’est plus naturel, comme en témoigne l’écoute du nouveau disque d’Antoine Corriveau Pissenlit. Ayant déjà annoncé qu’il désirait faire un virage plus rock depuis la parution de son premier album Cette Chose Qui Cognait au Creux de sa Poitrine Sans Vouloir S’arrêter, c’est chose faite sur ce deuxième album.
Avec des guitares plus pesantes et plus présentes, Corriveau propose un album qui se rapproche des belles années du rock alternatif des années 90s. Avec un grain de voix qui n’est pas sans rappeler celui de Daniel Lavoie et de Luc De Larochelière (et parfois Jean Leloup), Corriveau fait voyager l’auditeur tout au long de Pissenlit. Ils Parlent, une pièce rock avec un texte appuyé, résume bien l’ambiance et l’atmosphère de l’album. Il y a aussi Les Sangs Mélangés et Disparitions, deux des meilleures pièces du disque.
Il faut aussi mentionner la qualité intimiste de Pissenlit. Malgré les guitares omniprésentes, qui s’imprègnent dans la tête de l’auditeur dès la première écoute, la force de ce disque est sans aucun doute la plume de Corriveau. La musique prend tout son sens grâce aux textes intelligents du chanteur. Il suffit de se concentrer sur le texte de Quelqu’un, qui ouvre le disque, pour constater le talent avec lequel il parvient à imager ses chansons.
Avec Pissenlit, Antoine Corriveau continue de se réinventer sans toutefois renier ses origines. Un disque phare pour un artiste qui risque de faire parler de lui (pour les bonnes raisons) bien au-delà de 2020. À découvrir!