Ayant fait sa marque depuis plusieurs années dans le paysage de la musique québécoise avec des musiques entraînantes et parfois douces, Alexandre Poulin s’est aussi taillé une place de choix parmi les meilleurs auteurs-compositeurs-interprètes de la province. Son immense talent de conteur lui a aussi permis de se faire un incontournable de la scène, où les textes prennent toute leur signification.

Après une tournée lui ayant permis de faire plus de 100 représentations partout à travers le Québec et une nomination pour l’album folk de l’année pour son album Les Temps Sauvages, Alexandre Poulin revient avec son 5e album, Nature humaine. Malgré trois ans d’absence sur disque, les amateurs de Poulin ne seront pas dépaysés à l’écoute de ce nouvel album. Toujours aussi habile avec les mots, Nature humaine fait la démonstration, encore une fois, du grand talent de conteur de Poulin. Sur les pièces Le plus grand des assassins, un des nombreux textes tristes de l’album, il nous fait parcourir une vie entière truffée de maladie. Sur Tourterelle Triste, il nous raconte une histoire d’amour impossible entre un corbeau et une tourterelle. Une histoire avec une fin tragique, bien sûr.

Ce qui rend cet album un autre incontournable dans sa discographie est la présence plus marquée des nuances électriques et du jeu de guitare plus subtils, mais très efficaces. C’est un album qui voit Alexandre Poulin ouvrir une nouvelle palette musicale. Le premier extrait, Ensemble, nous rappelle le talent de Poulin pour les mélodies accrocheuses tout en s’inspirant aussi de Mumford & Sons. Il prend aussi quelques risques avec sa voix sur Avalanche et inclut un sublime passage à la guitare électrique sur Néon.

Avec Nature humaine, Alexandre Poulin solidifie sa présence comme l’un des meilleurs conteurs compositeurs interprètes de sa génération. C’est un album réussi qui sera assurément un délice à découvrir en spectacle.